Les Verdelhan de Saint-Privat-de-Vallongue (1275-1775) (Vierne)
Cet article a été écrit par Raymond Vierne et a été publié en mai 2008 dans le n°80 de « Généalogie en Cévennes » (bulletin trimestriel de l’Association des Chercheurs et Généalogistes des Cévennes).
Il est suivi de deux autres articles complétant l’étude :
La retranscription qui suit est augmentée de corrections typographiques ainsi que d’éléments fournis par d’autres membres de l’ACGC.
Retranscription
Il semble que les VERDELHAN soient installés dans la Vallée longue depuis les temps les plus anciens accessibles par les documents écrits.
Les très rares archives du 13ème siècle semblent indiquer que l’origine du patronyme VERDELHAN est à rechercher au Masmin, à la limite de St-Privat-de-Vallongue et de St-Maurice-de-Ventalon, sur les pentes du Bougès. En 1274, y sont cités Jehan, Pierre et Bertrand sans indication de fratrie, ce qui en ferait des cousins et une implantation de plusieurs générations. A la même époque, un autre Jehan est déjà installé à Sarreméjane, hameau de St-Privat-de-Vallongue, sur des terres moins inhospitalières. Le nom se maintient au Masmin durant tout le 14ème siècle et s’y éteint au siècle suivant ; dans la liève de Gourdouze de 1346, sont cités pour le Masmin : Pierre, autre Pierre alias Capo, Bertrand, André et Guillaume VERDELHAN !
Ce patronyme est assez répandu dès 1350 : Pierre à St-Germain-de-Calberte, Jehan à Calbertette, Étienne au Viala de St-Hilaire-de-Lavit, Arnaud et son fils Jehan à Prades de St-Martin-de-Boubaux, Jehan à Vialas; au début du 15ème siècle, Raymond habite à Frépestel près de St-Germain-de-Calberte, Jacques à Frutgères, Jehan et son fils Grégoire à Polimies, près de Castagnols, Jehan au Puech d’Ombras de St-Michel-de-Dèze où le patronyme se développe (au Mazel, à la Bertresque, au Mas Soubeyran et au Rochadel); au 16ème siècle des VERDELHAN s’établissent à Cessenades près de St-Frézal-de-Ventalon.
De puissantes lignées se sont développées :
Cet article ne porte que sur les VERDELHAN de St-Privat-de-Vallongue et leurs descendants proches de la Vallée longue, connus de 1275 à 1775.
Dix années de recherches supplémentaires ont permis l’apport de nombreux compléments et la correction de quelques erreurs sans conséquence, rendant obsolète la rédaction de 1991.
On distinguera la lignée principale constituée par ceux de Sarreméjane, la branche de Marvelhac qui en est issue à la fin du 14ème siècle, le rameau du Rochadel et une petite branche installée au mas des Paretz au 17ème siècle non rattachée avec certitude aux précédentes.
Les familles de Sarreméjane et de Marvelhac ont fait l’objet d’une étude par d’HOZIER à qui nous avons fait quelques emprunts. Ce dernier fait des VERDELHAN de Frépestel, seigneurs des Molles, une branche issue de Marvelhac se basant sur un cousinage en 1621 ; cette parenté n’est pas à retenir, du moins en ce qui concerne les pères, car le patronyme existe alors au moins depuis deux siècles, parallèlement à Frépestel et à Marvelhac.
On ne connaît pas de noms de lieu à rattacher à ce patronyme.
Les nobles blasonnaient de sable à une étoile d’argent.
1 - A Sarreméjane
I – Jehan VERDELHAN (1275-1284)
- Cité comme témoin présent dans des actes divers.
II – Pierre VERDELHAN
- Seigneur de Sarreméjane, il habite au Masmin ou à Sarremèjanne.
- On lui reconnaît le 19-1-1321 vs des biens reconnus plus tard à Antoine, sieur de la Fabrège le 16-4-1653.
- En 1341, il reconnaît des biens au seigneur de Cadoine,
- Contemporain de Bernard VERDELHAN, emphytéote au Masmin en 1321.
III – Pierre VERDELHAN
- Seigneur de Sarreméjane.
- Époux dès 1351 d’Agnès de COUDOULOUS, fille de Pierre, de Coudoulous sur les hauteurs du Collet de Dèze, où il se fixe
- On lui reconnaît le 15-2-1357 vs des biens reconnus ensuite par Pierre le 8-6-1480 et (autre ?) Pierre le 14-1-1499 vs à St-Andèol-de-Clerguemort.
- En 1363, il lève des droits d’Arnaud de SOULATGES à Laval.
- En 1365, il reconnaît à l’évêque des droits de sa femme.
- En 1366, il est cité pour un des cinq feux de la paroisse du Collet jouissant des franchises accordées par le roi pour les terres de Verfeuil.
- En 1376, il fait hommage à Anglic GRIMOARD du fief franc et honoré avec droits de lods, directe seigneurie, juridiction… et censives qu’il a à St-Frézal-de-Ventalon, Vimbouches, le Masmin, le Vialaponsonenc, St-Privat-de-Vallongue, Fabrèges, Chatusse, l’Herm et St-Andèol-de-Clerguemort.
- Il est le père de :
- Pierre, qui suit
- Étienne à qui sont reconnus des biens à St-Andéol-de-Clerguemort le 8-1-1405 vs et qui semble mort sans postérité, ses biens hérités par son neveu Étienne qui suivra.
- Marie, dite de COUDOULOUS suivant l’usage de l’époque rappelant le nom de sa maison, épouse dès 1383 de Raymond PASSEBOIS, notaire de Coudoulous,
- Jehanette (+<1409), mariée vers 1380 avec Guillaume PRIVAT du Collet à qui elle donnera cinq fils et deux filles ; elle avait reçu en dot 300 livres tournois, deux habits et deux sétiers de seigle censuels que son beau-frère Raymond PASSEBOIS achète en 1405.
IV – Pierre VERDELHAN alias de MARVELHAC
V – Étienne VERDELHAN
- Seigneur de Sarreméjane (1439), de St-Andéol-de-Clerguemort (1454).
- Émancipé et hommage au seigneur de Grisac en 1434.
- Époux d’Agnès de CODOULOUS (dès 1434 d’après d’Hozier, pas de citation connue, douteux).
- On lui reconnaît :
- en 1431, des biens reconnus à Pierre le 19-1-1321 vs et plus tard au sieur de Fabrèges en 1653.
- le 24-1-1452 vs des biens reconnus à Guillaume BERNARD sieur de Saint-Christol le 30-6-1345 (il possède aussi des biens reconnus au dit Guillaume BERNARD et à noble Pierre BERNARD son fils le 22-2-1354 vs).
- Le 2-1-1454 vs des biens à Sambuget (St-Andéol-de-Clerguemort) reconnus à Guigon de la GARDE le 24-11-1397.
- Il reconnaît des biens à l’abbé de Cendras le 24-10-1439.
- En 1443, il partage l’héritage avec son frère Pierre, acceptant l’arbitrage de Raymond de GAUJAC du Soulier et de Jehan GUIN des Appens. Il lui est attribué les mas et fiefs de Chatusse et Sarreméjane, les droits seigneuriaux sur Fontmary et des censives sur St-Julien-des-Points, St-Andéol-de-Clerguemort, le Collet-de-Dèze, la Melouze, St-Frézal-de-Ventalon et Cassagnas.
- Il est le père de :
- Pierre qui suit,
- Guillaume, clerc à Sarreméjane en 1467,
- Étienne, qui vend des fruits en 1463 et à qui sont reconnus des biens en indivision avec son frère Pierre le 6-2-1464 (reconnus avant à Guigon de la GARDE en avril 1369 et après au sieur du Masmin en 1663); semble décédé sans postérité.
VI – Pierre VERDELHAN
- Seigneur de Sarreméjane.
- On lui reconnaît le 6-2-1464 vs des biens venant de Pierre d’ESPINASSON, en indivision avec son frère Étienne; le 6-9-1465 des biens à St-Andéol-de-Clerguemort reconnus à Pierre le 8-1-1405 vs ainsi que d’autres biens reconnus au sieur de Fabrèges le 16-4-1653.
- Il est vraisemblablement le père de :
- Vincent qui suit,
- Jacques, prètre (+<1532) qui a légué ses droits à son neveu Firmin.
VII – Vincent VERDELHAN (+<1529)
- Seigneur de Sarreméjane.
- Hommage à l’abbé de Cendras 1513.
- Il est le père de :
- Firmin, qui suit
- Pierre, qui se fixe à Chausse (1567) après avoir été prêtre à Sarreméjane (1550) ; son épouse Françoise DURANT lui a donné, pour le moins, deux fils, Jehan, cordonnier, marié en 1588 avec Jehanne ALLEGRE de Sénéchas (d’où Madeleine, épouse en 1623 de Jean TEISSIER, serrurier à Alès) et Antoine, maçon, époux en 1601 de Florette PLANTIER de Soustelle.
VIII – Firmin VERDELHAN (+<1562)
- Seigneur de Sarreméjane.
- En 1529, il est taxé de huit sols pour la rançon des fils de François 1er.
- On lui reconnaît le 26-3-1538 des biens reconnus avant par Pierre qui précède le 5-2-1464 et plus tard par Antoine, sieur de Fabrèges son arrière-petit-fils le 15-11-1655.
- Il est le père de :
- Antoine qui suit,
- Pierre, convoqué avec Antoine en 1557, comme principaux habitants de la paroisse, au sujet du pardon touchant les cas et crimes concernant la religion chrétienne.
- Claude (+ <1567) qui fait son héritière universelle sa belle-soeur Catherine TEISSIER qui remet le 12-11-1567 cet héritage à l’héritier que désignera son mari Antoine.
IX – Antoine VERDELHAN (+ <1609)
- Seigneur de Sarreméjane, de Fabrèges.
- On lui reconnaît le 19-11-1566 des biens reconnus après à son petit-fils Antoine, sieur de Fabrèges le 16-4-1653.
- Il teste en 1567 laissant trois enfants de sa première épouse :
- Daniel, qui suit,
- Pierre, souche du rameau du Rochadel et
- Jacques qui iront aux écoles de grammaire pour savoir lire et écrire; ils auront chacun 250 livres (dont 120 à leur mariage); en 1600, Jacques est huissier au siège présidial de Nimes ; notaire, il vend un office de notaire situé à la Brousse à son frère Daniel. Daniel VERDEHAN, maçon du Rochadel assure la tutelle de ses enfants (1609) ;
- Jacquette, épouse de Jean NOUVEL de Castanet de St-Privat-de-Vallongue qui donne quittance de ses droits en 1630.
- Il fait alors héritiers universels “sa femme qu’il a à présent” Catherine TEISSIER et son beau-père Pierre TEISSIER de la Romigière près de St-Privat-de-Vallongue, sans qu’ils ne puissent rien distraire de l’héritage pour ses fils (avec l’avis de son oncle Me Pierre VERDELHAN de Chausse et de Me Antoine VERDELHAN, sieur de Marvelhac);
- Sa troisième femme, en 1578, Marguerite DURAND, veuve en premières noces de Guillaume de BUDOS et en secondes noces de Claude ALLEGRE du Chambon près de Sénéchas, fille de Pierre et Marguerite CHAMBON de Soleyrols près de Vialas, lui donne deux filles :
- Françoise, épouse dès 1598 de Jean SOUSTELLE de Chalserre près de Ste-Cécile-d’Andorge
- Antoinette pas mariée en 1615; elle donne ses biens à son neveu Antoine (qui suit en XI) à l’occasion de son mariage en 1630.
- Il est prévu dans le contrat de mariage d’Antoine et Marguerite que Daniel aura la moitié des biens de son père et qu’il épousera Madeleine, fille de Marguerite DURAND, dotée de 266 1/3 écus qui seront payés par son oncle messire Jacques de BUDOS.
- Le 27-3-1584 il fait hommage avec son fils Daniel au seigneur de Grizac.
- Outre les enfants déjà cités on lui connaît :
- Antoine, à Nîmes en 1615 ; en 1609, il donne quittance de 100 livres à son frère Daniel en déduction de ses droits.
- Jacquette à Sarreméjane en 1615.
X – Daniel VERDELHAN (+1643/53)
- Seigneur de Sarreméjane, de Fabrèges (1614), du Crespy.
- Il va aux écoles comme le désirait son père ; praticien (1600), notaire à Saint-Privat-de-Vallongue (1601-1628).
- Il épouse, ainsi qu’il avait été prévu, vers 1580, Madeleine de BUDOS, fille de noble Guillaume et Marguerite DURAND.
- On lui reconnaît le 28-1-1598 des biens reconnus avant à Robert de l’HERMET, son prédécesseur le 15-11-1342, et après reconnus au sieur de Fabrèges en 1654.
- Le 10-2-1599 des biens reconnus à Guillaume d’ESPINASSON en 1340 et après à son fils Antoine le 15-11-1655.
- Les 23-5-1597, 31-1-1605 et 8-3-1605 des biens reconnus à Étienne VERDELHAN le 11-10-1431 et à Pierre VERDELHAN le 19-1-1321 vs.
- Le 18-1-1598 des biens reconnus à Guigon de la GARDE,son auteur en avril 1369 et ensuite à son fils Antoine le 17-4-1653 et à son petit-fils Jacques le 4-3-1663.
- En 1602, il blesse gravement à la tête Jean SALLES qui, inquiet pour sa vie, fait son testament le 11 juillet.
- Il teste en 1615 avec, à ce moment-là sept enfants, tous de Madeleine de BUDOS, léguant 700 livres aux garçons et 800 et trois robes aux filles :
- Antoine, héritier universel, qui suit en XI a,
- Jacques (cité en 1623)
- François
- Pierre qui suivra en XI b.
- Marguerite, mariée dès 1625 à Jean FABRE du Chambon Gazaldès,
- Jeanne,
- Madeleine.
- Le 3-7-1623 il donne la moitié de ses biens à son fils aîné Antoine afin qu’il puisse « mieux treuver son party honneste en mariage ». Les éléments manquent encore pour établir les liens de Daniel avec le Daniel qui suivra en XI d.
XI a – Antoine VERDELHAN
- Bien qu’il réside à Sarreméjane, on le qualifie de seigneur de Fabrèges, du Crespin, de Curières, coseigneur du Masmin.
- Époux en 1630 de demoiselle Jeanne GUERIN, fille de Jacques, sieur du Chambonnet et d’Anne PAULET, de l’Elze de Saint-Hilaire-de-Lavit, dotée de 2.850 livres tournois,
- On lui reconnaît :
- Le 16-4-1653 et le 15-11-1655, des biens reconnus avant à son père et avant à d’autres de ses prédécesseurs.
- Le 23-1-1654, des biens reconnus ensuite à sa veuve au nom de son fils Jacques, sieur du Masmin, le 7-10-1668.
- Il teste en 1649 avec cinq fils et cinq filles.
- Dans le testament de Jeanne GUERIN, le 20-2-1680 ses fils, Antoine et André, ne figurent pas, mais apparaissent deux nouvelles filles, Ester et autre Jeanne.
- Il est le père de :
- Jacques, qui suit,
- Antoine (1649),
- Marc Antoine, sieur de Curières, chirurgien à St-Privat-de-Vallongue en 1682 ; époux en 1692 de Suzanne ROCHETTE, fille de Gilles, apothicaire, et de demoiselle Marguerite MATHIEU de Génolhac.
- André (1649, recensé NC en 1687 à Sarreméjane
- Jean (ou Jean André) recensé NC en 1687 à Sarreméjane; tué le 23-4-1702 (voir plus loin en annexe)
- Tuphène, épouse en 1656 de Jean LAVAL du Castanet de Dèze
- Madeleine, mariée en 1662 avec Jean ROUSSON de Castel Vieil (Ste-Croix-Vallée-Française),
- Jeanne, épouse en 1675 d’Antoine JEAN, travailleur de terre à Alès.
- Isabeau (Elisabeth), mariée en 1670 avec Jacques GENOYER du Bluech de St-Privat-de-Vallongue,
- Louise, épouse en 1673 avec Gilles RIBES de Soustelle
- Ester (1680)
- autre Jeanne (1680), recensée NC en 1687 à Sarreméjane.
- Outre ses douze enfants légitimes précédents, il a eu un fils Jacques (qui suivra en XII c) issu de ses amours illicites avec Jeanne DUCROS.
XII a – Jacques VERDELHAN (+<1719)
- Seigneur du Masmin, du Crespy, du Térondel, de Malbosc, de Fabrèges, de Villeneuve, de Curières, de la Folchérinque.
- Époux en 1672 d’Antoinette FAGES (° ca 1647), fille d’Antoine, sieur du Palais et de Louise TEISSIER.
- Héritier universel de sa mère; habite à Sarreméjane.
- On lui reconnaît le 4-3-1663 des biens reconnus avant à son père (le 17-4-1653) et à son aïeul (le 18-1-1598).
- En prison après l’assemblée du 23-4-1702 (voir plus loin en annexe).
- Il est recensé N.C. en 1687 avec quatre enfants :
- Antoinette, qui suit,
- Antoine, son fils aîné (°ca 1676) appelé sieur de Villeneuve dès son plus jeune âge (1680), semble décédé à l’âge adulte sans postérité
- Jeanne (°1680), épouse de Maxilien ROUSSON,
- Marie (°1682, +>1710)
XIII a – Antoinette VERDELHAN
- En 1710, à 27 ans, elle épouse Jean LABAUME, d’une famille de riches marchands du mas de la Blachère (St-Privat-de-Vallongue) ; elle est alors donataire de tous les biens.
- On reconnaît, le 8-4-1716 à Jean LABAUME les biens de Jacques VERDELHAN.
- En 1726, Jean LABAUME reconnaît tenir du comte du Roure une centaine de pièces de terre ; en 1738, il déclare à l’intendant que le franc fief qui le concerne est peu de chose et que les censives qu’il perçoit sont extrêmement modestes.
- Elle a eu au moins deux enfants :
- Marie LABAUME, épouse en 1732 de Pierre LARGUIER de St-Michel-de-Dèze
- Jean LABAUME, seigneur du Masmin, du Crespy, de Fabrèges et autres lieux, à qui sont reconnus les biens de son grand-père Jacques en 1745.
Le patronyme VERDELHAN s’est ainsi éteint à Sarreméjane où il était connu depuis le 13ème siècle.
XI b – Pierre VERDELHAN (+<1661)
- Sieur du Crespy, notaire (1643-1652).
- Le 10-1-1643 sa cousine Antoinette NOUVEL, fille de feu Jean, de Castanet dans la paroisse, donne tous ses biens à Pierre « qu’elle désirerait relever même pour plus facilement lui faire espérer un mariage avantageux qu’il est près de contracter avec Anne NOUVEL sa nièce »; et le dit mariage eut lieu le 13 du dit mois devant le notaire Ponge.
- De ses amours probablement illégitimes avec Jeanne PELET (ou PETIT ?) est né :
- Jacques (+ <1722), notaire dès 1666 (il n’avait pas vingt ans) à Saint-Privat puis à Castres où il épouse Esther VERDELHAN (°ca 1644) de cette ville, probablement une cousine, fille de Daniel (!) bourgeois de Vabres, demeurant à Castres et veuve de Thobie BONIFAS, apothicaire de Vabres. Esther lui donne deux jumelles Marie (+ 1678) et Esther, baptisées le 6-2-1677 puis deux jumeaux Jean et Grace qui n’ont vécu que quelques jours en 1679, puis Abraham baptisé le 7-2-1681; avocat au parlement de Castres (1677), docteur (1680), conseiller du roi et lieutenant particulier au siège de Castelnau de Brassac (1708) puis lieutenant et juge en la cour de cette ville où il réside depuis 1689; veuf, il épouse Marie MALLABIOU dont il a Pierre (°1708,+ 1722) et Marie (°1711) femme en 1730 de Jean JULIEN; de ses amours illégitimes avec Olympe BARDOU, Jacques a eu une fille Louise décédée à 7 ans le 16-1-1715. Dans l’étude de 1991, il a été indûment attribué à Anne NOUVEL.
- Sa deuxième épouse, Lucrèce MICHEL, fille d’Antoine et de Suzanne BAUZON de St-Privat-de-Vallongue, lui a donné au moins :
- César qui suit en XII ba,
- Françoise, mariée en 1674 à Antoine PIC de St-André-de-Lancize ; veuve dès 1687 avec deux enfants,
- Laurence (°ca 1656), épouse en 1680 de Charles DELEUZE, menuisier des Faïsses de St-Privat-de-Vallongue, dotée de 250 livres.
- et vraisemblablement Antoine qui suivra en XII bb.
XII ba – César VERDELHAN (+1702)
- Sieur de la Combe de Marvelhac.
- Notaire à Marvelhac (1673-1702).
- En 1680, il paye la dot de sa soeur Laurence.
- Lieutenant du juge en 1691.
- Recensé N.C. en 1697.
- Assassiné par les rebelles le 14-12-1702, en raison de son zèle pour le service du roi, sa maison détruite et brûlée.
- De sa première épouse, Jeanne LARGUIER, il a eu :
- Antoine qui suit,
- Charles (°1680),
- Espérance (°1682).
- En 1688, il se remarie avec Antoinette FOURNIER qui lui donne au moins deux enfants :
- Marie (°19-6-1691, bapt. 26-6)
- Marguerite mariée en 1707 avec Olivier MICHEL, travailleur de terre à la journée, dotée de 400 livres par son père, 300 livres par son frère Antoine et tous les biens de sa mère ; sa tante Jeanne FOURNIER lui donne 60 livres de bijoux, deux draps de lit, deux nappes et six serviettes. Olivier est tuteur de ses neveux en 1717.
XIII ba – Antoine VERDELHAN (°1674, +1715)
- Sieur de la Combe de Marvelhac ; praticien.
- Époux d’Isabeau PEYRAUBE, fille de Pierre et Françoise DELFIONE (ou DELFIEU); d’où :
- Pierre, sieur de la Combe (+1743) ; en 1731, il partage l’héritage de ses parents décédés ab intestat avec sa soeur Marguerite ; par la suite, il est dit imbécile, épileptique et infirme.
- Marguerite, épouse en 1728 de Jean TEISSIER, habitant Marvelhac,
- Catherine (1716),
- Marie (+1730) qui teste sans postérité en 1730.
- Veuve, Isabeau se remarie en 1716 avec un autre Antoine VERDELHAN, fils d’Antoine et d’Espérance PINET du Luc de St-André-de-Lancize (voir ci-dessous).
XII bb – Antoine VERDELHAN
- Il habite au Luc avec son épouse Espérance PINET dont on connaît trois fils :
- César qui suit,
- Antoine, marié en 1716 avec Isabeau PEYRAUBE, veuve de son cousin germain homonyme (27) ; d’où Isabeau, épouse en 1744 de Pierre FELGEROLLES du Vialaponsonenc de St-Frézal-Ventalon
- Jean, habitant parfois à la Rivière de St-Privat avec sa femme Anne FRAISSE, fille d’Étienne et Marie FOUILLHAC de Bagnols.
XIII bb – César VERDELHAN (+<1735)
- Travailleur de terre à la journée à la Souche de St-Privat.
- Il épouse en 1704 Madeleine FILHOL, fille de Jean et Alix TURC de St-Privat, d’où :
- André, tailleur d’habits au Soulier, marié en 1736 avec Suzanne RODIER, veuve AUSSET du Malhautier des Balmes
- Françoise, épouse en 1735 de Jacques CORRIGER de Soulatges.
XII c – Jacques VERDELHAN
- Fils naturel d’Antoine de Sarreméjane et de Jeanne DUCROS, du niveau XI.
- Il habite à Combes Crozes (St-Frézal-de-Ventalon) où il est recensé NC en 1687 (près de Conches).
- Époux de Jeanne BLACHERE, fille de François et d’Isabeau JOUANENC des Combes Crozes
- Il est père de :
- Daniel, qui suit
- Judith épouse de François VAREILLES du Viala de St-André-de-Lancize.
XIII c – Daniel VERDELHAN (+<1719)
- Il habite au Viala de St-André-de-Lancize.
- Époux de Claude BERTRAND, fille de David et Françoise PHILIP du mas de Cadoine (St-Germain-de-Calberte).
- Il est père de
- Claude qui suit
- et probablement d’Antoine qui faisait partie de la troupe de JOUANY en 1704.
XIV c – Claude VERDELHAN
- Il habite au mas de la Fare de St-Germain-de-Calberte en 1719 puis à Cessenades (St-Frézal-de-Ventalon) en 1750.
- Époux en 1719 de Catherine RAYDON, fille d’Antoine et Jacqueline CHAPON de Cessenades ;
- Il est le père de :
- Jacques, qui suit
- Jean (+<1785), marié en 1756 avec Louise BRIGNON, fille de Jean et de Jeanne CHAPELLE de St-Maurice-de-Ventalon ; veuve, Louise habite à la Mimade de St-Frézal-de-Ventalon; ils ont eu cinq enfants : Jean (°1758), èpoux en 1786 de Jeanne BRES, fille de Louis du Fossat, Louise (°1761) femme en 1785 de Jean BONICEL, travailleur de terre au Granier, Jacques (°1769), Francoise (°1765) mariée en 1790 avec Pierre PELLECUER de St-Frèzal-de-Ventalon (39) et Jeanne (°1781). Le fils de Jean et Jeanne BRES, Jean (°1789 + 1846) époux de Marie FILHOL habite à la Blachèrette de St-Privat-de-Vallongue.
- François se marie le 11-9-1764 avec Marie RICHARD devant le curé de St-Hilaire-de-Lavit qui baptise 25 jours plus tard leur première fille Catherine et, trois ans après, une autre fille Jeanne ; en revanche, c’est le pasteur de St-Privat-de-Vallongue qui unit leur fils François à Marguerite DELEUZE le 27-4-1790.
XV c – Jacques VERDELHAN
- Travailleur de terre, né vers 1725.
- Habite à Cessenades (1750 et 1763), à Conches (1754), aux Pérelles (1768), à Salson (1774).
- Époux de Jeanne VIDAL, fille d’Antoine et de Marie PONGE des Habrits de St-Frézal-de-Ventalon.
- Il est père de sept enfants, dont:
- Jean, qui suit
- François (°1758)
- Étienne (°1761)
- François (°1763)
- Jeanne (°1768), tous baptisés au désert,
- Marie, épouse en 1776 de Jean PELATAN de St-Frézal-de-Ventalon.
XVI c – Jean VERDELHAN (1759-1822)
- Cultivateur à Salson de St-Frézal-de-Ventalon, puis aux Faïsses de St-Privat-de-Vallongue.
- Époux de Suzanne CANONGE, fille de Jean et de Marie PUECH des Faïsses
- Père de :
- Marguerite
- Louise
- Suzanne
- Jean-Louis
- Augustin
- Jean, époux en 1806 de Marie CHAPELLE de St-Maurice-de-Ventalon, habitant aux Faisses.
- Jeanne, mariée en 1807 avec Jean François VERDELHAN du mas du Moulin de St-Privat-de-Vallongue qui, chacun à leur manière, ont maintenu le patronyme à Saint-Privat et dans la Vallée longue.
XI d – Daniel VERDELHAN (°1615/1620, +<1674)
- Il pourrait être un fils de Daniel du niveau X de Sarreméjane, né après le testament de 1615, plus probablement naturel que légitime; à moins qu’il soit un de ses petits-fils, fruit de quelques amours illicites; il est toutefois très vraisemblable de le situer dans cette famille.
- Praticien à Soubrelargues (St-Privat-de-Vallongue).
- Époux dès 1645 de Marguerite CLAPIER, soeur d’Antoine CLAPIER, broquier de Génolhac.
- Il est le père de :
- Pierre, qui suit,
- André (1674),
- Antoine, précepteur des écoles en 1641
- Gérémi (°ca 1650), cardeur, époux de Françoise HUGON, fille de Pierre et de Françoise GARNIER des Pérelles de St-Frézal-de-Ventalon ; on lui connaît un fils Louis né le 2-4-1681 et baptisé quatre jours après ; il n’apparaît pas au recensement de 1687.
XII d – Pierre VERDELHAN
- Tisserand de cadis à Soubrelargues où il possède quelques terres, puis praticien.
- Recensé NC en 1687.
- Époux en 1659 de Simone (? Suzanne) VIERNE, fille de Simon et Suzanne TRIBES de Thomet près de St-Michel-de-Dèze, qui lui donne :
- Antoine, qui suit,
- Louis, parrain de son cousin germain Louis en 1681.
- Françoise; en 1691, elle annule son contrat de mariage avec Pierre GIBERT pour épouser ensuite Jean CORRIGER de la Lauze ; recensée NC en 1687 avec deux filles Simone et Françoise.
XIII d – Antoine VERDELHAN
- Né vers 1660, fugitif en 1687.
- Très probablement époux de Suzanne PINET et père de Jean (°5-10-1683, bapt. 14-10).
2 - Au Rochadel
Hameau de St-Michel-de-Dèze, près du Gardon, sur la rive gauche. Ce rameau s’est développé dans la Vallée longue et dans la vallée du Dourdon.
X – Pierre VERDELHAN (+<1586)
- Il se fixe au Rochadel en 1561, en y épousant Jacquette LANTEYRES, fille d’Antoine et Jeanne VIALA. Son origine n’est pas établie de manière absolue mais elle est pourtant indéniable : il est un fils cadet d’Antoine, seigneur de Sarreméjane vu au niveau IX. En effet, on retrouve dans les prénoms de ses fils : Antoine (son père), Jacques et Daniel (ses frères). L’argument le plus convainquant est le fait que son frère supposé Jacques, l’huissier, a confié la tutelle de ses enfants à Daniel, le fils aîné de Pierre, c’est-à-dire son neveu supposé. Suivant l’usage qui perdure jusqu’à nos jours, la tutelle des enfants a toujours été attribuée à un oncle ou un cousin germain des pupilles ; par ailleurs on ne voit pas dans quelle autre lignée pourrait se situer ce Pierre ayant les moyens de s’établir comme gendre chez Antoine LANTEYRES.
- On lui connaît six enfants :
- Daniel qui suit en X1 a,
- Jacques qui suivra en X1 b,
- Antoine, apprenti maçon chez son oncle LENTEYRES (1601), puis maçon à Alès ; en 1624, héritier d’un dixième des biens, il reçoit une pièce de terre,
- Pierre, sans postérité (+ > 1607),
- Jean, marié en 1597 avec Marthe DELEUZE, fille de Jean, de Prades près de Saint-Martin-de-Boubaux,
- André, époux d’Anne GARNIER, fille de Jacques et Anne ESCALIER et soeur de Jean, des Plantiers qui paye sa dot en 1623.
XI a – Daniel VERDELHAN
- Maçon au Rochadel.
- En 1586, sa mère, veuve, lui donne la moitié des biens.
- En 1598, désigné somme syndic du pan de la Rivière – dont la charge principale était la perception d’impôts – il demande l’annulation de cette nomination, considérant qu’il y a des paroissiens plus capables que lui.
- En 1609, comme tuteur des enfants de feu Jacques VERDELHAN, huissier à la cour du sénéchal, il donne quittance de 300 livres au notaire Daniel VERDELHAN de Sarreméjane, fils héritier d’Antoine, ce pour entier paiement du légat fait par le dit Antoine au dit Jacques.
- Il teste en 1630 avec cinq enfants de ses trois épouses :
- De Jacquette SALLES, fille de Sébastien du Rochadel, il a eu :
- François sui suit,
- Pierre, apprenti cadissier en 1623.
- De Catherine ARTIGUES, il a eu
- Jacques, apprenti cadissier en 1618 ; en 1630, il vend ses droits maternels à Jacques MICHEL de St Christol et émigre à Orange.
- Guillaume.
- De Jacquette VERNET, sa troisième femme sont nés :
- Marie, désignée comme héritière,
- Pierre, né postérieurement au testament de son père ; en 1661, il épouse Anne DUCAMP, fille de Jacques et Suzanne MEJANELLE de Lancizole près de St- Germain-de-Calberte ; d’où pour le moins, Jeanne, mariée en 1694 avec Antoine DELEUZE de St-Michel-de-Dèze et Marie, épouse en 1707 de Jean CHAPON, travailleur de terre au mas du Mouton près du Collet-de-Dèze.
XII a – François VERDELHAN
- Ménager au Rochadel.
- En 1637, il épouse Marie ARTIGUES, fille d’Antoine et Jeanne BARBUT, de La Bastide dans la paroisse.
- La même année, il rachète à Jacques MICHEL les droits cédés par son frère Jacques, pour soixante livres.
- En 1638, il vend un castanet sis au Ligmarès.
- On lui connaît deux fils :
- François qui suit,
- Jacques, associé avec son père pour exploiter en 1661 la métairie de Jean PANTOSTIER à Vallescure ; il semble être celui qui a vécu à La Bastide, marié à Suzanne LARGUIER et père de Pierre et Jacques (° ca 1661) époux de Catherine GIBERT et recensé N.C. avec leur fils Pierre en 1686 à La Bastide.
XIII a – François VERDELHAN
- Il habite à Tignac (1680) puis rentier au Castanet (1687).
- En 1679, le seigneur de Tignac avait fait décréter la maison, terre et jardin du feu Daniel au Rochadel pour défaut de règlement de fermage.
- De Gilette DELEUZE il a eu :
- André qui suit,
- Jacques, sans postérité (+ < 1678)
- Louis, époux en 1678 de Margueritte CHAPON, fille de Jean et Madeleine GIBERT de Tignac,
- Jeanne, mariée le même jour à Jean CHAPON, maître cadissier d’Alègre près de Génolhac et cousin germain de Marguerite ; elle est dotée d’une pièce de terre, 12 linceuls, 6 serviettes, 2 écuelles en étain, 16 bêtes à laine et 4 chèvres (54).
XIV a – André VERDELHAN (+ < 1708)
- Apprenti en 1680 chez Jean ROUVERAN, peigneur de laine à La Farge.
- Il ne peut être que le cardeur de laine fixé à Bonuéjols près de St Frézal de Ventalon par son mariage en 1690 avec Suzanne SALLES, fille héritière de Jacques de ce lieu.
- Il a eu trois enfants :
- André qui suit.
- Suzanne, épouse en 1724 de Jean ARTIGUES de Pénens,
- Jeanne, mariée à Jacques ARBOUSSET du Castanet, puis en 1731, à Jean MATHIEU de la Rochette.
XV a – André VERDELHAN (+1762/70)
- Il habite à Bonuéjols.
- En 1708, il paye 80 livres pour les intérêts des 400 livres de droits de son cousin germain Jean SALLES.
- En 1722, il s’accorde avec ses soeurs et leur donne 200 livres pour leurs droits, prétendant avoir payé 1800 livres de dettes laissées par leurs parents décédés ab intestat ; l’acte est récité au Plan de las tombas en deçà de la ligne faite à cause de la contagion, près la Baraque, les parties étant en delà de la ligne.
- Vers 1710, il épouse Anne PASCAL, fille de Guillaume et Catherine VIGNES de La Cabanelle de St-Frézal-de-Ventalon, d’où :
- André qui suit,
- Antoine (1723)
- Jacques,
- Louis, marié en 1734 avec Marie SALLES, fille de Jacques et Jeanne LACOMBE du Fresquet de St-Michel-de-Dèze ; d’où Louis et Marguerite, mariée en 1770 avec Jacques SAIX du Tour dont elle a eu six enfants.
- Jeanne, épouse en 1739 de Jacques DESSALHENS de Leyris, avec une descendance.
XVI a – André VERDELHAN (° ca 1716, +1791)
- Travailleur de terre au moulin de Soulages (1748, 1751), puis à Bonijol sive Bonuéjols (1762).
- En 1748, il convole avec Suzanne SOULAGES, fille d’Étienne et Margueritte BOUTEILLE du mas du Moulin.
- Il teste en 1772 avec quatre enfants :
- André habitant au Moulin, époux en 1774 de Marie PANTEL de Vialas, avec une postérité au 19ème siècle.
- Louis (° 1751, + 1791), marié en 1781 avec Jeanne ROUVERAN, fille de Pierre et Françoise SOLEIRET de St-Michel-de-Dèze ; d’où Louis (° ca 1780), Jeanne (° 1784), Jean-Louis (° 1786)…
- Suzanne (° 1758), mariée en 1778 avec Henri BRUC de St-Germain-de-Calberte.
- Marie (° 1763), épouse en 1784 de Jean-Jacques BLACHERE.
XI b – Jacques VERDELHAN
- Maçon à St-Christol où, dès 1604, il a épousé Jeanne GARNIER, fille de Guillaume et Isabeau DELEUZE.
- Jeanne teste en 1628, citant ses cinq enfants :
- Pierre qui suit,
- Antoine (+<1641), désigné comme héritier ; époux en 1623 de Jacquette PAUC de St-Étienne-Vallée-Française,
- Isabeau, mariée à Jacques MICHEL de Chapieu,
- Jeanne,
- Marie.
XII b – Pierre VERDELHAN (° 1616, +<1694)
- Cadissier aux Ponchets de Ste-Cécile-d’Andorge (1647, 1670) puis au Castanet de Dèze.
- Émancipé et marié en 1642 avec Jeanne PANTOSTIER, fille de Jean et Marie CORTES des Ponchets.
- Il a eu pour le moins :
- Antoine qui suit,
- Edouard, époux en 1694 d’Antoinette POLGE, native de Génolhac, élevée à Dieusse et servante depuis six ans chez Mathieu LEYRIS de Valmalle chez qui elle a gagné 120 livres.
- Marguerite, mariée en 1670 à Jacques ARNAL du Castanet.
- Marie, épouse en 1682 de Jean DIET.
- Isabeau, autorisée en 1677 à se marier à Nîmes.
XIII b – Antoine VERDELHAN (+>1723)
- Passementier au Castanet de Dèze.
- En 1688, il épouse Anne DIET, fille de Jean et Marie PAULET de Lozerette près de St- Julien-du-Tournel, d’où :
- Jean qui suit,
- Pierre, recensé N.C. au Castanet en 1697 ; de sa femme, Jeanne, il a eu Antoine marié en 1722 à Jeanne SALLES, fille de Jean et Florette BONAL de Possiels près de St-Andéol-de-Clerguemort.
XIV b – Jean VERDELHAN (+<1752)
- Il habite au Castanet.
- En 1723, il convole avec Jeanne ELZIERE, fille de David et Catherine ROUVERAN de Pénens, dotée de 60 livres, d’où :
- Jacques, travailleur de terre au Castanet puis à Pénens bas, époux en 1755 de Marie PELLET, fille de Pierre et Suzanne NOGARET de Pomérols près de St-Martin-de-Boubaux,
- Marie, femme en 1752 de Pierre PLANTIER de St-Paul-la-Coste.
3 - A Marvelhac
V – Pierre VERDELHAN (° ca 1390, + < 1474)
- Fils de Pierre et Tibos d’ESPINASSON.
- Seigneur de Marvelhac où il habite.
- En 1425, délégué par les habitants de St-Privat-de-Vallongue avec Pierre DELEUZE pour discuter de la taille avec le seigneur de Grizac.
- En 1426, il achète une maison à la Panarde.
- En 1428, il fait hommage à l’évêque.
- En 1435, il fait hommage au seigneur de Grizac pour la seigneurie de Marvelhac et recommence en 1448, comme l’avait Pierre d’ESPINASSON en 1376 et le fera Jean en 1667.
- En 1443, il partage l’héritage avec son frère Étienne et paye le droit de lods au seigneur d’Alès ; il lui revient notamment le mas de Marveilhac jadis le mas Blanc et le mas de Fontmary.
- Époux de Guillemette de GAUJAC, fille de Raymond et de Catherine, dame des Abrits de St-Martin-de-Lansuscle et codame des châteaux de Fontanilles et de Calberte, habitant au Soulier de St-Hilaire-de-Lavit.
- On lui reconnaît en 1446 des biens reconnus avant à noble Pierre BERNARD le 22-2-1354 vs et à Guillaume BERNARD, son père, de St-Michel-de-Dèze le 30-6-1335 et après à Me Jacob VERDELHAN en 1607.
- Il possède quelques biens de noble Guigon de la GARDE à St-Julien-des-Points.
- Il teste en 1450.
- Il est le père d’au moins cinq garçons et plusieurs filles:
- Pierre, héritier universel, qui suit.
- Jacques qui est allé aux écoles grammaticales comme son père l’avait souhaité; il a exercé la fonction de notaire (1466-1473); pourrait être le Jacques VERDELHAN de Frutgères à qui Raymond de GAUJAC, fils du feu seigneur des Abrits, donne une maison d’habitation sise à Frutgères ; en 1473, il épouse Gabrielle FALCON, fille de Jehan d’Alès.
- Antoine (1450)
- Vincent, prêtre à Marvelhac en 1467 ; on lui reconnaît comme seigneur de Marveilhac en 1491 des biens sis à St-Andéol-de-Clerguemort, venant de Raymond de GAUJAC à qui ils avaient été reconnus en 1449.
- Jehan, époux d’Isabelle RAYNOLD de St-Germain-de-Calberte (x <1450); veuve dès 1453, Isabelle se remarie en 1461 à Étienne MANENT de St-Germain-de-Calberte;
- Catherine, femme en 1435 de Jehan GUIN du mas Bernat à St-Étienne-Vallée-Française
- Aygline, épouse en 1448 de Pierre LOMBARD, sartre d’Anduze
- plusieurs autres filles non encore mariées en 1450, parmi lesquelles Jehanne, épouse de noble Jehan du CAYLAR, du Caylar (paroisse de Monoblet) qui donne quittance de dot en 1460.
VI – Pierre VERDELHAN (°ca 1430, ? + <1508)
- Seigneur de Marvelhac, damoiseau.
- Hommage au seigneur de Grizac en 1448.
- On lui reconnaît le 6-9-1465 des terres à St-Andéol-de-Clerguemort (le même jour qu’à son cousin Pierre de Sarreméjane) reconnues avant à Pierre le 8-1-1405.
- Le 13-01-1472 ns, il conclut un important accord avec Pierre VERDELHAN de Sarreméjane, Pierre SOULIER de l’Estyrenche, Jehan DELEUZE de Chantagrel, Pierre TEISSIER et Guillaume FILHOL de la Romigière, Antoine de BELVEZE et Antoine SOULIER de Bellegarde, sur les pâturages près de Marveilhac.
- On lui reconnaît le 8-6-1480 et le 14-1-1499 vs des terres reconnues à Guigon de la GARDE, à St-Andéol-de-Clerguemort en 1396.
- On ignore le nom de sa femme.
- Il est le père de :
- Jacques, qui suit,
- Françoise, femme de Jehan PASCAL de Vimbouches près de St-Frézal-de-Ventalon
- et vraisemblablement Catherine (°ca1450), fille de N. DOLADHILE et femme en 1476 de Gaucelin BOSSUGES de Sénéchas.
VII – Jacques alias Jaume VERDELHAN (° ca 1460)
- Seigneur de Marvelhac,
- Époux d’Anne (? Jehane) ALEGRE.
- Le 26-7-1513 il reconnaît le mas de Rabiès à l’abbé de Cendras.
- En 1516, il vend des droits sur Ste-Cécile-d’Andorge et St-Julien-des-Points pour 60 livres à Pierre CALVET.
- En 1524, il vend quelques cens et hommage à l’évêque.
- Le 7-4-1525, on lui reconnaît des terres à St-Privat de Vallongue qui seront reconnues ensuite à Jacques, père d’Antoine le 22-12-1581.
- Il est taxé de 30 sols, en 1528 pour les fils de François Ier, prisonniers en Espagne.
- En 1567, paye la dot de sa soeur Françoise.
- Teste le 29-11-1564 avec trois fils et cinq filles, toutes mariées
- Antoine qui suit en VIII a,
- Pierre qui suivra en VIII b,
- Jehan,
- Madeleine,
- Catherine, veuve d’Antoine VARELHES de Vieljouves,
- Antoinette, mariée dès 1551 avec Gabriel ALDEBERT du Pradal de Cassagnas,
- Alys dont une petite-fille, Delphine SORALHAC, habitant à Alès épouse en 1567, Louis SOULIER de St-Privat-de-Vallongue,
- Françoise ;
- une des filles est mariée à Nîmes avec un MAUBUISSON et mère d’Antoine, tisserand, qui épouse en 1676 Catherine CORBIER ;
VIII a – Antoine VERDELHAN (°ca 1520,+ 1599/1603)
- Il semble le premier sieur de Marvelhac qui n’ait pas vécu tout le temps à Marvelhac ; écuyer (1577) ;
- Escolier, en 1548, quand son père lui donne la moitié de ses biens ; licencié en droit.
- En 1557, lieutenant particulier pour le bailhe et régent de la terre de Grizac et Bellegarde, il convoque les principaux habitants de St-Privat,
- En 1569, juge de la cour ordinaire de St-Martin-de-Lansuscle pour le seigneur de Fontanilles.
- En 1570, il habite à l’Estyrenche de St-Privat-de-Vallongue puis à St-Étienne-Vallée-Française où il est juge (1575, 1595) ;
- En lui reconnaît en juin 1578 de nombreuses terres à Soubrelargues (autrement dit Rochejean), en particulier des terres reconnues le 22-2-1304 vs à Pierre BERNARD et le 30-6-1345 par Privat de ROCHEJEAN à noble Guillaume BERNARD, prédécesseur de Pierre d’ESPINASSON et plus tard à Pierre VERDELHAN le 13-5-1446.
- Il achète de nombreuses terres à son neveu Jacques de Marvelhac (1593-95).
- En 1563, il épouse Marguerite PEREDES, fille d’Antoine de St-Étienne-Vallée-Française d’où au moins trois fils :
- Jacob, qui suit en IX aa,
- André qui suivra en IX ab,
- Pierre, écuyer, sieur de Marvelhac, habitant à St-Étienne-Vallée-Française; apprenti marchand à Nîmes en 1584 ; il achète un cheval pour partir à la guerre en 1593; on le voit comme témoin de la quittance de dot de Jehan VERDELHAN des Parets (23-2-1594) et au mariage de sa cousine germaine Jehanne le 1-6-1594; il est décédé en août 1594 et son père paye son cheval.
- En 1575, il convole avec Marguerite RAT, veuve de Jehan QUARANTE et fille de Christophe d’Alès ; Marguerite teste en 1577, faisant héritier universel son fils Isaac QUARANTE.
- En 1585, Gasparde d’ASSAS, une veuve habitant Gasques et dotée de 200 écus devint sa troisième femme.
IX aa – Jacob VERDELHAN (+<1628)
- Sieur de Marvelhac
- Émancipé en 1598, ayant passé l’age de 25 ans ; « versé aux bonnes lettres, à l’étude desquelles il s’est appliqué en sa jeunesse, ayant demeuré de 13 à 14 ans passés aux royaumes d’Angleterre, Ecosse, Irlande, province aux Pays-bas des Flandres et villes et cités du présent royaulme où il auroit durant le dit temps continué pour quelque temps ses ètudes, et après poté des armes tant aux royaumes étrangers que aussi aux dites provinces du dit Pays bas et présent royaulme, sans revenir au présent lieu jusques il y a environ deux mois ».
- Docteur en droit, écuyer (1599), avocat à la cour des aides de Montpellier.
- Juge ordinaire de St-Étienne-Vallée-Française en 1603.
- Il fait compiler le 18-8-1603 les reconnaissances féodales faites à son père.
- Lieutenant de la juridiction royale d’Aigues-Mortes et habitant à Montpellier en 1607.
- Sa femme, Suzanne IZARN, fille de Jehan, conseiller du roi à la Chambre des Comptes de Montpellier, l’a laissé sans postérité. Elle a vendu la métairie de Marvelhac à André VERDELHAN pour 1000 livres.
- Le patronyme VERDELHAN reste bien vivant à St-Étienne-Vallée-Française pendant tout le 18e siècle mais il est peu probable qu’il s’agisse d’une descendance d’Antoine du niveau VIII a.
IX ab – André VERDELHAN
- Sieur de Marvelhac (1626) successeur par achat, de son frère Jacob (du niveau IX aa).
- Il habite à Masméjan près de St-Maurice-de-Ventalon, (1594,1627).
- Bailhe de la commanderie de Gap-Francès (1607, 1624)
- Bailhe du mandement de St-Maurice-de-Ventalon pour le seigneur de Tignac (1609, 1621).
- Corentier du bénéfice et prieuré de St-Maurice-de Ventalon en 1624.
- Époux en 1592 de Marguerite de FAYET (qui pourrait être issue de Laubaret de St-Maurice-de-Ventalon ;
- Il est le père de
- La chronologie en ferait aussi le père de
- Pierre, notaire, rentier des censives et directes du comte du Roure sur St-Privat-de-Vallongue, St-Hilaire-de-Lavit et Cassagnas en 1640.
X ab – Antoine VERDELHAN (+1655/62)
- Sieur de Marvelhac, écuyer (1625).
- Habite à Marvelhac (1625) puis à St-Maurice-de-Ventalon (1646).
- En 1645, il est député au colloque de St-Germain-de-Calberte
- En 1658, il finit de payer la métairie de Marvelhac aux héritiers de Suzanne d’IZARN ;
- Époux en 1627 de Simone ANDRE, fille d’Antoine, bailhe du Pont-de-Monvert et de Jeanne MAZOYER, dotée de 850 livres.
- On lui connaît sept enfants:
- Antoine, l’aîné, décédé sans postérité.
- Jean, qui suit,
- Lucrèce, épouse en 1647 de Pierre AUGIER du Collet-de-Dèze,
- Marguerite, mariée en 1655 avec François SARAZIN, sieur de la Plane de Plavaysset,
- Blanche, épouse en 1656 de Jean DELEUZE, fils d’Antoine, sieur de la Figière, de St-Andéol-de-Clerguemort, dotée de 1110 livres,
- Jeanne, épouse dès 1655 d’Antoine PUCHERAL de la Brousse, dotée de 110 livres et une paire de boeufs.
- Simone, femme de Jean TEISSIER, sieur de la Vernède, de St-Privat-de-Vallongue ; elle teste en 1671.
XI ab – Jean VERDELHAN (+ 1674/83)
- Sieur de la Lauze (1656), de Marvelhac, succédant à son frère Antoine.
- Décédé avant le recensement des NC en 1686.
- Il fait hommage au baron de Grizac en 1667, comme ses aieulx Pierre d’ESPINASSON en 1376 et Pierre VERDELHAN en 1435 et 1448.
- Époux en 1659 de Jeanne LAURENS, fille de Jean, capitaine et sieur de la Blachère et de Jeanne ROUVIERE du Pont-de-Montvert ; Jeanne est la soeur de Jean LAURENS, sieur de la Nougarède, mort aux galères vers 1695.
- On ne lui connaît qu’une fille
XII ab – Marguerite VERDELHAN
- Dame de Marvelhac.
- Mariée à quinze ans, le 3-12-1683 au temple de Fraissinet de Lozère avec Pierre VELAY, déjà sieur de Marvelhac après son passage chez le notaire sept à huit ans auparavant et fils de Jean VELAY, bailhe de Racoules.
- Elle a eu huit enfants dont Pierre VELAY, le onzième sieur de Marvelhac, auquel les deux épouses, Suzanne SERVIERE et Jeanne RICHARD n’ont pas donné de postérité; un autre fils de Marguerite, Jacques VELAY s’est installé comme chirurgien à Genève avec de nombreux successeurs.
- En novembre 1701, Marguerite est en prison au Pont-de-Montvert avec une quinzaine d’autres personnes parmi lesquelles son fils Jean, sa servante Jeanne GAUCH et son beau-frère Olivier VELAY, à la suite d’assemblées tenues le dimanche 13, le matin à la métairie de Montgros et le soir à la Fau des armes; les interrogatoires relatifs à cette affaire portent sur les raisons de l’absence des prisonniers à la messe du dimanche matin et sur leur présence à ces assemblées où ils ont été reconnus par trois gamins de dix ans qui gardaient leurs troupeaux. I1 ne semble pas qu’il y ait eu des suites tragiques à ces assemblées contrairement à celles de St-Andéol-de-Clerguemort, le mois suivant, qui ont coûté la vie à Françoise BRES du Pont-de-Montvert, exécutée à 29 ans dans son village le 25-1-1702 sur ordre de Basville, intendant de Languedoc.
VIII b – Pierre VERDELHAN (+1588)
- Il habite à Marvelhac.
- En 1583, il achète des pièces de terres à un PAULET.
- Élu consul et syndic en 1587.
- On lui connaît deux épouses, Jehanne VIELJOUVES et Anthonye RICHARD, vivante quand il teste en 1588.
- Il est le père de :
- Jacques, qui suit,
- André,
- Jacob,
- Isaac,
- Marguerite, épouse de Firmin MARINGAUD de la Lauze,
- Isabelle, femme de Bernard FORT de Granville,
- Jacquette, mariée dès 1588 à Jehan HUGOL alias HUGON du Granier
- Jehanne, (fille de J.V) mariée en 1594 avec Jehan CHAPTAL de Cocurès, dotée par ses frères,
- Marguerite, (fille d’A.R.) épouse de Jacques BAUZON.
IX b – Jacques VERDELHAN (+>1624)
- Fils de Pierre et Anthonye RICHARD.
- Il habite à Marvelhac, donataire de la moitié des biens dès 1588.
- En 1594, il dote sa soeur Jehanne, femme de Jehan CHAPTAL.
- Marié dès 1584 avec Jehanne GAUSSEN alias GAULCEM (décédée dès 1622) de Belvèze d’où six enfants cités dans le testament de leur grand-père Jehan GAUSSEN en 1596 :
- Jean ; le 29-9-1622, émancipé il fait une donation à sa soeur Marguerite.
- Pierre, rentier pour trois ans de la métairie de Jacob, sieur de Marvelhac, avec le cautionnement de son oncle André.
- André,
- Antoine qui teste le 22-2-1626 craignant pour sa vie après avoir été battu par Jacques LARGUIER, lieutenant du bailhe en la comté de Roure et quelques autres qui lui ont dérobé sept bêtes et un chaudron ; père naturel de Marguerite.
- Marguerite,
- Antoinette.
- par la suite, il épouse Jacquette MALPLACH qui lui donne trois enfants
- Daniel, autorisé en 1624, à épouser qui bon lui semblera,
- Marguerite et
- Jeanne.
4 - Au mas des Parets
VIII – Jacques VERDELHAN (+<1580)
- Il est le plus ancien connu au mas des Parets sive Tras las Paretz de St-Privat-de-Vallongue.
- Marié vers 1545 à Delphine GUIN, fille de Pierre, vraisemblablement issu d’un cadet de l’Estyrenche.
- Il est le père de :
- Jacques qui suit en IX a,
- Pierre, le fils aîné (+ca 1560) ; de son épouse Jehanne MALPLACH, il a eu Françoise, pupille à 4 ans, mariée à 18 ans à Jehan DURANT des Ortals près de Castagnols ; en 1579, Françoise s’estime suffisamment dotée et renonce à toute autre chose, considérant que son oncle Jacques s’est occupé de son père vieux et aveugle et d’elle même dans son jeune age.
- Étienne qui suivra en IX b,
- Jehan qui achète une pièce de terre à Tras las Paretz en 1586 ; il semble être l’époux de Sarah PAULET, fille de Pierre.
- Catherine, mariée dès 1587 à Michel AUBERT de St-Privat,
- Alys, femme d’Antoine ANDRE de Fabreguette.
IX a – Jacques VERDELHAN
- Ménager aux Paretz.
- Époux de Sara PAULET fille de Pierre ; Jacques donne quittance de la dot de Sara à son beau-père, en 1594 en présence de Pierre VERDELHAN sieur de Marvelhac.
- Il figure au compoix de 1625.
- Sa première femme Antoinette PARIS lui donne un fils
- Il teste en 1628 faisant héritière universelle son épouse Suzanne GIBERNE qui transmet en 1637 l’héritage à Jean ; de Suzanne il a eu quatre filles:
- Anne, mariée dès 1623 avec Jean BLACHERE, un voisin.
- Jacquette, épouse dès 1655 d’André MARENGAUD de la Lauze de Saint-Privat-de-Vallongue,
- Suzanne, femme de Michel DELEUZE, chirurgien à Génolhac,
- Rachel (1637), mariée à Anduze avec un LAPORTE.
X a – Jean VERDELHAN (+<1665)
- Cordonnier aux Parets.
- Époux d’Anne SOULIER, fille de Jean et Antoinette PARIS de la Blachière et soeur de Jean qui paye sa dot en 1623 ;
- Il possède en 1648 des biens ayant appartenu aux PASCAL de la Blacherette en 1516.
- Il paye la dot de sa soeur Jacquette en 1655.
- Convaincu de crime de lèse-majesté (pour des raisons non connues).
- Il est le père de :
- Pierre, qui suit
- Jacques, époux de Lucrèce DONZEL, fille de Jean et de Marguerite BENOIT de Saint-Maurice-de-Ventalon. En 1727, sa fille héritière Marguerite, veuve de Pierre GRALHON, reconnaît trois pièces de terre au comte du Roure.
- Françoise épouse en 1648 d’Antoine GUIN de la Rodolarie.
XI a – Pierre VERDELHAN
- Ménager aux Parets.
- Père d’Antoine né vers 1660 et fugitif en 1687 ; Antoine semble être le dernier VERDELHAN aux Parets.
IX b – Étienne VERDELHAN (+<1595)
- Il habite à Fabreguette.
- Époux en 1583 d’Antoinette HUGON, fille de Pierre et Jehanne GIBERNE de la Coste de St-Privat, dotée de 146 livres.
- Il est, en toute vraisemblance, le père de :
- Jehan qui suit,
- Jacques à qui Anne COMBES à qui Anne COMBES a donné Antoine et Françoise (1623) ; en 1624, il se remarie à St-Jean-du-Gard avec Jeanne MILHAC.
X b – Jean VERDELHAN (+ 1641 /54)
- Il habite à Fabreguette.
- Marié dès 1623 avec Anne BONAFOUS, fille de Jean de la Blacherette, d’où :
- Jean qui suit,
- Suzanne, imbécile,
- Marie qui teste en 1676 en faveur d’un GIBERNE.
XI b – Jean VERDELHAN
- Il habite à Fabreguette.
- Époux de Jeanne DANIEL, d’où :
- Françoise, mariée en 1674 avec Michel DONZEL du Granier.
Assemblée du 23 avril 1702
Peu d’éléments de cette affaire sont connus.
Les témoins qui déposent le lundi 24 avril se partagent en deux groupes distincts: ceux qui ont vu et ceux qui ont dit que quelqu’un a vu.
Ceux qui ont vu :
- Claude Dussaut, sieur de Lavit, 50 ans habitant à Saint-Privat-de-Vallongue, déclare que revenant de Vialas dans la nuit de samedi à dimanche et passant près de la jasse de Fournier de Soubrelargues il entendit qu’on y chantait les psaumes de Marot – ce qui l’obligea d’y rentrer – et y trouva une assemblée de 40 à 50 personnes parmi lesquelles il reconnut Antoinette Fage, femme du Sieur du Masmin et six autres personnes qui « tremblèrent, tombèrent et firent tous les mouvements et postures des phanatiques ».
- Jean Gévaudan, curé depuis sept ans de Saint-Privat-de-Vallongue, revenant de visiter des malades, alors qu’il passait à Sarreméjane, après minuit, entendit chanter les psaumes qu’il écouta pendant un quart d’heure. Il entendit aussi une fille qui parlait à la manière des phanatiques; il déclare aussi qu’il n’a jamais vu à l’église Jean André Verdelhan.
Les autres témoins convoqués par Pierre Chabrol sergent de Vimbouches.
- Isaac Vilaret, cordonnier de Saint-Privat-de-Vallongue déclare avoir été appelé dans la nuit par le sieur Gévaudan, curé, accompagné du sieur Reversat, vicaire, et de quelques autres parce qu’il y avait une assemblée dans la maison du sieur du Masmin, au mas de Sarreméjane où il avait entendu chanter les psaumes et prêcher une fanatique. Arrivé au mas il a été mis en faction derrière une grange dans laquelle on a trouvé Pierre Bausedat de Saint-André-de-Lancize et Pierre Pic de Saint-Privat-de-Vallongue. Ensuite ces deux hommes ont été conduits avec Antoine Roux du Masmin et le sieur de Villeneuve fils du sieur du Masmin dans la maison du curé où on les garda le reste de la nuit puis on les conduisit prisonniers à Saint-Germain-de-Calberte.
- Pierre Nogaret, tailleur d’habits de Saint-Privat-de-Vallongue complète le témoignage précédent en ajoutant que Jean André Verdelhan, frère du sieur du Masmin avait été tué alors qu’il essayait de s’évader et déclare en outre qu’Antoinette fille aînée du sieur du Masmin était une fanatique.
- Joseph Reversat, vicaire apporte des informations complémentaires; il déclare que lorsqu’il fit ouvrir la porte de la maison tout le monde était couché sauf la femme du sieur du Masmin; qu’il n’avait jamais vu le feu Jean André Verdelhan à l’église; qu’il avait vu par deux fois Antoinette et Jeanne Verdelhan filles du sieur du Masmin, dans leur maison, faisant des soupirs, des sanglots et des contorsions de leurs corps qui lui ont fait juger qu’elles étaient fanatiques et que depuis plus de six mois elles ne sont point entrées dans l’église.
- Les chirurgiens: de leur expertise, il ressort que Jean André Verdelhan a été tué de deux balles qui ont pénétré dans la poitrine « au défaut de l’omoplate du côté gauche ».
- Jean Teissier, sieur de la Salzède, juge de la comté de Grizac, habitant Saint-Privat-de-Vallongue, entraîné par le curé indique que tout le monde était au lit lorsqu’ils sont arrivés à Sarreméjane à l’exception de Jean André Verdelhan dont le lit était encore chaud.
Le mercredi 26 avril, Pierre Leblanc subdélégué de l’intendant en Languedoc, Basville, interroge dans la maison de Jacques Verdelhan, la femme et les enfants du sieur du Masmin.
- Jeanne âgée de 18 ans, répond qu’elle est de religion catholique apostolique et romaine, dénie avoir eu des révélations et des lumières extraordinaires, dénie être du nombre des fanatiques, dénie que le dimanche dernier, deux ou trois heures avant le jour il se fit une assemblée dans la maison de son père où l’on chanta des psaumes et où elle ou sa soeur firent la prière et parlèrent à la manière des fanatiques, dit que sa mère ce jour-là s’était levée de bonne heure pour cuire le pain dans le four.
- Antoinette âgée de 19 ans répond comme sa soeur.
- Antoinette Fage répond comme ses filles et explique la présence chez elle des trois étrangers. Pierre Pic était venu faire du bois la veille; Antoine Roux travaillait de son métier de tailleur d’habits chez des voisins à La Combe et Beausedat venait chercher des châtaignes.
Le mercredi 28 avril, Antoine Verdelhan, 26 ans, sieur de Villeneuve et fils du sieur du Masmin, prisonnier à Saint-Germain-de-Calberte, interrogé dans la maison de l’abbé du Chayla répond dans le même sens que ses soeurs et dénie que sa mère et deux de ses soeurs soient tombées dans le fanatisme.
La suite de cette affaire n’est pas encore connue; une conséquence certaine en est la mort de Jean André Verdelhan. Aucune indication de son assassin ne figure dans les documents consultés.
Il est très probable que cette famille était une habituée des assemblées comme beaucoup d’autres de cette région; en revanche un doute réel subsiste sur la tenue, dans la nuit du 22 avril, de cette assemblée qui aurait bien pu être imaginée par les deux compères qui avaient soupé ensemble. En effet Claude Dussaut ne précise pas ce qu’il était allé faire à Vialas (à une dizaine de kilomètres de chez lui) après le repas du soir et Jean Gévaudan ne donne aucun détail sur les malades qu’il était allé visiter dans la soirée; et leurs chemins les ont amenés – par hasard – à Sarreméjane au moment de l’assemblée !