Généalogie des Verdelhan

Le Nobiliaire Universel de France (Saint-Allais)

« Nobiliaire Universel de France, ou Recueil Général des Généalogies Historiques des Maisons Nobles de ce Royaume, Faisant suite au Dictionnaire de la Noblesse de France, qui paraissait avec Privilège du Roi, avant la révolution ; Par M. de Saint-Allais, auteur des Généalogies historiques des Maisons souveraines de l’Europe. »

Auteur : Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842)

Les Verdelhan dans cet ouvrage

Les différentes branches de la famille Verdelhan sont décrites dans le tome IX du Nobiliaire de Saint-Allais, de la page 8 à la page 31, entre les familles de Tramecourt et de Regnauld.

Retranscription

VERDELHAN1, seigneurs de Merveillac, de Sarremejane, des Molles, de Saint-Germain de Calberte, de la Garde, de la Bessede, du Poujol, des Fourniels, etc., en Languedoc, en Gévaudan, en Gascogne et en Bourbonnais.

Cette famille ancienne, dans l’ordre de la noblesse, est divisée aujourd’hui en deux branches ; celles des seigneurs des Molles et des seigneurs des Fourniels, issues toutes les deux incontestablement de la même tige que les seigneurs de Merveillac, éteints depuis plus d’un siécle, et par lesquels on commencera cet article.

I. Pierre Verdelhan ( Petrus Verdelhani ), seigneur de Merveillac, du chef de sa seconde femme, demeurait au lieu de Condoulons, paroisse de Saint-Jean de Chambon de Dese, et était marié avec Agnès de Condoulons, le 21 juin 1376, date d’un hommage noble qu’il rendit à noble et discret homme Raimond d’Aulanhet ( de Arlanheto ) damoiseau, comme chargé de procuration de manifique et egrege homme messire Angli Grimoard, fils de messire Guillaume Grimoard, chevalier, seigneur de Grisac de Bellegarde et de la baronnie de Verfeuil, savoir, de plusieurs biens, qu’il tenait dudit sieur de Grisac, en fief franc et honoré, consistans dans des censives à prendre sur des terres que feu Pierre Verdelhan, du lieu de Maimin, paroisse de Saint-Maurice de Vantalon, tenait de lui, dans ledit mas de Maimin, et sur d’autres terres que possédait Agnès Verdelhan ( Verdelhana ), femme de Bernard Crespin alias Costeplane. Cet acte passé au lieu de Condoulons, dans la maison ( in hospicio ) de ladite Agnès de Condoulons ; il fut marié en secondes nôces avec Tiburge d’Espinasson, fille de noble Pierre d’Espinasson, damoiseau, seigneur de Merveillac, et d’Hermende d’Anduze, dite de Merveillac, qui était fille de Guillaume d’Anduze, dit de Merveillac, vivant le 7 février 1310, et du chef duquel Pierre d’Espinasson avait eu cette terre. Pierre de Verdelhan eut de cette seconde alliance :

II. Noble et discret homme Pierre Verdelhan, qualifié ainsi dans un acte du 14 mars 1443, fut aussi seigneur de Merveillac, du chef de sa mère ; on ne sait si ce fut lui, ou Pierre Verdelhan, son père, qui, demeurant au lieu de Merveillac, dans la paroisse de Saint-Privat de Vallelongue, au diocèse de Mende, reçut un acte de reconnaissance de Raymond de Légal ( de Eguali ), le 17 octobre 1409 ; savoir, de plusieurs cens que celui-ci tenait de lui, en fief franc et honoré, à cause de certaine acquisition que ledit Pierre Verdelhan avait faite de noble Pons de la Garde ( de Garda ), damoiseau ; mais il est très-certain que c’est lui que regarde un hommage noble, qu’il rendit, le 24 mai 1435, à magnifique et puissant homme Grimoard Grimoard, damoiseau, seigneur des châteaux de Grisac de Bellegarde et de la baronnie de Verfeuil, pour ce qu’il tenait dudit seigneur, en fief franc et honoré, consistant, entr’autres choses, dans sa seigneurie, située au mas de Merveillac, et confrontant les terres d’Etienne Verdelhan, son frère ; il est nommé, dans cet acte, Petrus Verdelhanus, filius Petri Verdelhani ; on le trouve encore qualifié noble et discret homme ( nobili et discreto viro ), dans un hommage que lui rendit, le 11 septembre 1445, le nommé Guillaume Sabi, de ladite paroisse, pour des terres qu’il tenait sous sa directe seigneurie ; il fut père de Pierre Verdelhan, qui suit.

III. Pierre Verdelhan, seigneur de Merveillac, est qualifié damoiseau, dans un hommage qu’il rendit, le 1er mars 1448, à haut et puissant homme messire Antoine Grimoard, seigneur des châteaux de Grisac de Bellegarde, et de la baronnie de Verfeuil, à moins que cet acte ne regarde Pierre Verdelhan, son père ; il paraît aussi avec la qualité de noble et discret homme ( nobili et discreto viro ), dans un autre acte, du 14 mars 1443, où il est nommé avec son père, qui y a la même qualité, et il est vraisemblable que c’est à lui, sous le nom de noble Pierre Verdelhan, du lieu de Merveillac ( nobili Petro Verdelhani, mansi de Marvelhaco ), que le nommé Pierre d’Or du Solier ( de Soliero ), de la paroisse de Saint-Privat de Vallelongue, fit une vente, le 25 avril 1467, pour laquelle, ledit Pierre Verdelhan lui fit une obligation de la somme de douze livres tournois, par acte du même jour, dans lequel il est qualifié ( nobilis vir Petrus Verdelhani ), qualité qu’on lui trouve encore dans une ordonnance rendue, le 27 avril suivant, par noble homme Raymond de Ladilhe, bailli de Grisac, par laquelle ce juge enjoignit à Antoine Pin, de faire hommage, audit noble Pierre Verdelhan, des terres qu’il tenait de lui. Serait-ce encore lui qui, sous le nom de noble Pierre Verdelhan ( nobilem Petrum Verdelhani ), fit un compromis, le 23 août 1467, avec Jean Fournier ( Forneri ), au sujet de quelques censives qu’il prétendait que celui-ci devait, pour des terres qu’il tenait sous sa directe seigneurie, par lui acquise, par ses antécesseurs, de noble Pierre Bernard ; cependant, on présume que son père pouvait encore vivre alors, celui-ci étant nommé, dans un acte du 5 juillet 1468, Pierre Verdelhan le jeune, du mas de Merveillac, ce qui ferait croire qu’effectivement il était encore vivant, à moins que ce Pierre Verdelhan le jeune ne fût un autre enfant de Pierre Verdelhan, auteur du second degré ; l’un de ces deux Pierre Verdelhan, père ou fils, paraît encore, avec la qualité de noble, dans un acte du 4 septembre 1469, et avec celle de noble homme, dans un autre acte du 14 novembre suivant ; Pierre Verdelhan, auteur de ce troisième degré, mourut avant le 29 mars 1508. On n’a point eu connaissance de l’alliance qu’il fit ; mais il est prouvé qu’il eut un fils, nommé Jacques Verdelhan, dont on va parler.

IV. Jacques Verdelhan, seigneur de Merveillac, est nommé dans deux hommages que lui rendirent, le 29 mars 1508, les nommés Jean Coste et François Privat, habitants de la paroisse de Saint-Julien des Points, au diocèse de Mende, pour les biens qu’ils tenaient sous sa directe seigneurie ; et il est dit, dans ces deux actes, fils de Pierre Verdelhan ( filio Petri Verdelhani ), ainsi que dans un autre hommage, du 5 avril suivant, que lui rendit Jean Pelegrin ( Peligrini ), pour les biens qu’il possédait sous sa directe seigneurie, et, entr’autres, de partie d’une pièce de terre, dont l’autre partie était tenue par le prieur de Saint-Gilles de Portes, suivant une convention faite, le 19 août 1457, entre Pierre Verdelhan, aïeul dudit Jacques, et vénérable et religieuse personne messire Pierre de Castanet, religieux au monastère de Sauve, et prieur de ladite église de Saint-Gilles de Portes ; il se dit encore fils de feu Pierre ( Jacobus Verdelhani, filius Petri condam mandi de Marvelhaco ), dans une reconnaissance qu’il fit, à l’abbé de Sendras, le 26 juillet 1513, de plusieurs biens qu’il tenait de ladite abbaye de Sendras ; il avait épousé Jeanne Alègre, qu’il institua son héritière universelle, par le testament qu’il fit, le 29 novembre 1564, par lequel il voulut être enterré au cimetière de Saint-Privat de Vallelongue, dans le tombeau de ses prédécesseurs ; par cet acte, il nomma, dans l’ordre suivant, tous les enfans qu’il eut de son mariage, et substitua ses biens à Pierre Verdelhan, son troisième fils ; ou bien à celui qui serait héritier ou héritière de Merveillac et les siens :

Elles étaient mariées, à ce qu’il paraît, lors du testament de leur père, qui leur légua, à chacune, la somme de cinq sous, outre leur dot.

V. Noble Antoine Verdelhan, écuyer de Merveillac, est nommé Anthoine de Marvelhac, seigneur dudit lieu, dans un mandement, donné par le sénéchal de Beaucaire et de Nîmes, le 20 janvier 1577, au premier sergent, requis pour, sur l’exposé, que ledit seigneur de Merveillac avait fait, qu’il avait plusieurs emphitéotes et tenanciers, tenant plusieurs pièces et propriétés mouvantes de sa directe et seigneurie, qui refusaient de le reconnaître, et de lui payer les lods, censives, arrérages, et autres devoirs seigneuriaux, faire commandement auxdits emphitéotes, de payer lesdits censives et devoirs seigneuriaux ; ce fut apparemment en conséquence qu’il reçut un hommage, le 11 janvier 1578, de deux habitants de la paroisse de Saint-Privat de Vallelongue, pour plusieurs pièces de terre que ceux-ci possédaient sous sa directe seigneurie, juridiction moyenne et basse, mère mixte et impère ; il est dit, dans cet acte, successeur universel de feu noble Pierre d’Espinasson et Pierre Verdelhan, seigneurs dudit Marveilhac ( Merveillac ). Le 25 juin suivant, Jacques Pascal reçut un commandement, pour payer audit seigneur de Merveillac, les censives annuelles et perpétuelles qu’il lui devait, par les fiefs, terres et possessions qu’il tenait de lui, au lieu de Merveillac, et sous sa directe seigneurie et juridiction, ainsi que tout autre droit seigneurial qui lui appartenait, comme il était porté par les anciennes reconnaissances faites par les prédécesseurs dudit Pascal, aux prédécesseurs dudit Merveillac, savoir, à noble Pierre d’Espinasson, ancêtre dudit seigneur de Merveillac, le 20 avril 1357, et le 30 mars 1411, et à Pierre Verdelhan, bisaïeul dudit sieur de Merveillac, le 25 juillet 1425, et faute de ce, ledit sergent saisit plusieurs pièces de terre, les confrontans desquelles étaient, entr’autres, Pierre Verdelhan et Antoine Verdelhan, successeurs et biens tenans desdits Pierre d’Espinasson et Tiburge, sa fille, et Pierre Verdelhan, son mari, et encore ledit Pierre Verdelhan biens tenant de ladite Tiburgis d’Espinasson ; il obtint, le 18 novembre, une sentence du présidial de Nîmes, par laquelle, après avoir vu deux reconnaissances faites, de Pierre d’Espinasson, du lieu de Merveillac, le 20 avril 1357 et le 3 mars 1411, une autre reconnaissance faite à Pierre Verdelhan, au nom de sa femme, dudit lieu de Merveillac, le 25 juillet 1420, et encore une autre reconnaissance faite par Dandon Pascal à Jacques Verdelhan, dudit lieu de Merveillac, le 7 avril 1525 , ladite cour déclara ledit sieur de Merveillac, seigneur direct des pièces et propriétés désignées dans cette reconnaissance faite par ledit Dandon Pascal audit Jacques Verdelhan, à l’occasion d’une pièce de terre qu’il avait au mas de Merveillac, confrontant, au couchant, avec les terres de Vinsens Verdelhan ; il transigea, le 22 décembre 1581, avec Jacques et Robert Pascal père et fils, à l’occasion d’une surprise que Dandon Pascal, leur père, avait faite à Jacques Verdelhan, son père, en lui faisant passer instrument de réduction des censives qui avaient été payées par les prédécesseurs dudit Pascal audit Jacques Verdelhan et à ses ancêtres, feu Pierre d’Espinasson et Pierre Verdelhan, en date du 7 avril 1525 ; par cet acte, lesdits Jacques et Robert Pascal convinrent de donner, audit seigneur de Merveillac, une reconnaissance plus fidèle, et, entr’autres choses, d’une pièce de terre confrontant avec les terres de Pierre Verdelhan, qui appartenait à Pierre d’Espinasson et Tiburgis, sa fille, et étaient alors tenues par Anthoine Verdelhan de Sarremejane ; plus, encore, d’une autre pièce de terre, confrontant celle de Pierre de Verdelhan, dudit lieu de Merveillac, successeur en partie desdits d’Espinasson et Tiburgis, sa fille, et alors possédée aussi en partie par autre Pierre Verdelhan ; plus encore, d’une autre piece de terre confrontant celle de Verdelhan de Sarremejane, successeur de feu Etienne Verdelhan et de Pierre Verdelhan, et enfin, d’une autre pièce de terre assise, comme les précédentes , audit lieu de Merveillac, confrontant les terres de Marguerite Verdelhan, qui avaient appartenu audit Pierre, par acte du lendemain 23 décembre de ladite année 1581, passé en présence de Pierre Verdelhan de Marvelhac, vraisemblablement son frère ; Jacques et Jean Fages père et fils, de ladite paroisse de Saint-Privat, lui donnèrent en sa qualité de seigneur de Merveillac, et comme successeur de feu Pierre d’Espinasson, Pierre Verdelhan et Thibous, sa femme, et de Jacques Verdelhan, son père, une reconnaissance de plusieurs pièces de terre assises audit lieu de Merveillac, suivant les reconnaissances passées en faveur dudit Pierre d’Espinasssn et de Pierre Verdelhan , prédécesseurs dudit Antoine, par acte du 20 avril 1357 et autres. Le 12 juillet 1586, il reçut encore un pareil acte de reconnaissance d’Antoine Nouvel, de ladite paroisse de Saint-Privat, d’une pièce de terre assise aux appartenances du mas de la Ribe les Castanet, en sa même qualité de seigneur de Merveillac, et comme successeur de Guillaume d’Anduze, dit de Marveillac, d’Hermende de Marveillac, sa fille, femme de Pierre d’Espinasson et de Thibous d’Espinasson, leur fille, femme de Pierre Verdelhan, du lieu de Marveillac ; ledit Antoine Verdelhan était déjà licencié en droit, lors du testament de son père, et prit ce titre jusqu’à sa mort. Il fut marié deux fois : la première, avec N…., et la seconde, par contrat du 30 juin 1563, avec Marguerite Peredes, morte avant le 14 août 1573, fille du sieur Antoine Peredes, du lieu de Saint-Etienne de Valfrancisque, était encore vivant le 8 juin 1599, et mourut avant le 18 août 1603. Ses enfants furent.

Du premier lit :

Du second lit :

VI. Noble André Verdelhan, seigneur de Merveillac, demeurant à Saint-Maurice de Vantalon, diocèse d’Uuzés, fit un accord le 21 décembre 1630 , avec messire Antoine et Larguier, bailli régent au comté du Roure, par lequel celui-ci lui promit de lui faire de nouvelles reconnaissances de toutes les pièces terres et propriétés qu’il possédait mouvantes de la directe et seigneurie dudit seigneur de Merveillac, et s’engagea de plus de lui remettre toutes les sommes qui lui pouvaient être dues, tant par feu maître Jacob Verdelhan, docteur ès droits, seigneur de Marveilhac, que par feu Antoine Verdelhan, son père, le dit seigneur de Merveillac est qualifié dans cet acte noble André Verdelhan, seigneur de Merveillac, un autre acte du 6 janvier 1641, lui donne pour fils :

VII. Noble Antoine Verdelhan, seigneur de Merveillac, qui fit un accord ce même jour, avec noble Simon, de Plantevit, seigneur de la Bastide et de la Baume, docteur et avocat en la cour des comptes, aides et finances de Montpellier, à l’occasion d’une somme de 200 livres, que celui-ci lui demandait, et qui lui avait été cédée le 4 novembre précédent, par demoiselle Suzanne d’Isarn, veuve de noble Jacob Verdelhan seigneur de Merveillac ; on le croit père de :

VII. Noble Jean Verdelhan, seigneur de Merveillac, demeurant aussi à Saint-Maurice-de Vantalon, et lequel faisait profession de la religion prétendue réformée, lors d’un hommage qu’il fit, le 21 septembre 1667, à très-haut et très-puissant seigneur monseigneur Scipion Grimoard de Beauvoir, comte du Roure, baron de Grisac de Bellegarde, de Verfeuil , etc., savoir : « De ce qu’il tenait de lui, ainsi que ses prédécesseurs l’avaient tenu à fief franc, noble et honoré et sans aucun service, conformément à la reconnaissance…. Faite par Pierre Verdeilhan damoiseau, de Marveillac, paroisse de Saint-Privat de Vallelongue, à haut et puissant homme messire Anthoine de Grimoard, seigneur des châteaux de Grisac, Bellegarde et Verfuel (Verfeuil), par acte reçu par maître Barthelmy Martin, notaire, le 1e. mars 1448. Les dites reconnaissances et hommages dépendants ; d’autres ci-devant rendues par Pierre Verdeilhan, fils d’autre Pierre, dudit Marveilhac à puissant homme Grimoard Grimoard, seigneur dudit Grisac, Bellegarde et Verfuel (Verfeuil), le 2 mai 1435, par acte reçu par Me. Pierre Thome, et d’autres auparavant rendues par Pierre d’Espinasson, damoiseau dudit Marveilhac, à haut et puissant homme, messire Angli de Grimoard, seigneur desdits Grisac, Bellegarde et Verfuel (Verfeuil), le 29 avril 1376, par acte reçu par messire Pierre Chantagret, notaire, et d’autres aussi rendues le même jour par Ermesende, fille de feu Etienne de Marveilhac, audit seigneur, devant le même notaire, le tout consistant, entr’autres choses en un domaine assis au lieu de Marveilhac, confrontant avec les hoirs et biens tenants d’Etienne Verdelhan ; en plusieurs cens et rentes sur plusieurs habitans de la paroisse et mandement de Bellegarde et dans les directes, et seigneuries, lods, ventes, prestations, avantages et juridictions, qu’il avait dans les fiefs et possessions. Il était encore vivant le 18 novembre 1672, et eut de son mariage avec Jeanne de Laurens. »

Marguerite Verdelhan, femme du seigneur Velay de Racovles.

SECONDE BRANCHE.

Seigneurs des Molles.

VI. Pierre Verdelhan habitant au lieu de Chenas, paroisse de Saint-Germain de Calberte, au diocèse de Mende, doit être l’un des fils d’Antoine Verdelhan, seigneur de Merveillac, auteur du cinquième degré de la première branche : on en tire la preuve de ce que la qualité de seigneur de Merveillac est donnée en 1621, comme on le verra plus bas, à Antoine Verdelhan, son fils aîné, qui ne pouvait la prendre qu’à titre de succession ; on croit donc devoir en conclure que Pierre Verdelhan, nommé dans le contrat de mariage de Daniel Verdelhan son fils, en 1608, est le même que Pierre Verdelhan IIe. fils d’Antoine Verdelhan, seigneur de Merveillac, auteur du cinquième degré de la branche aînée de Marguerite Perèdes. Il eut pour fils

VII. Daniel Verdelhan, écuyer, seigneur de Thouas et de la Bessede, etc., fit son testament le 1er. juin 1621, par lequel il voulut être enterré au cimetière de l’église chrétienne et réformée du lieu où il décéderait et institua son héritière universelle, demoiselle Jeanne Planque, sa femme, à la charge de remettre son héritage à noble Pierre Verdelhan, seigneur des Molles, son fils, lorsqu’il aurait atteint l’âge de 25 ans, pourvu qu’il n’eût commis aucun crime emportant confiscation ou dérogeance ; il veut de plus qu’elle fasse faire inventaire de ses meubles par un notaire royal sans autres officiers, en la présence et assistance de noble Antoine Verdelhan, seigneur de Merveillac, son frère aîné ; et dans le cas où il serait décédé avant le testateur, il entendait que ledit inventaire fut fait en la présence du sieur de Merveillac fils de son frère et du sieur Verdelhan des Fourniels, son cousin germain, voulant de plus qu’elle pût vendre de ses biens pour le paiement des legs faits à ses enfans, pourvu qu’elle ne vendît ni n’aliénât rien du mas de la Combe, ni du fief de la Bessede ; depuis il fit encore deux codicilles, le premier en date du 15 juin 1629, et le deuxième daté du 28 août 1636, par lequel il autorisa sa femme à vendre le mas de Mazel ; et il mourut le 1er. septembre suivant, dans la ville de Toulouse, où il était alors à l’occasion d’un procès, qu’il avait dans son contrat de mariage, qui avait été accordé le dernier avril 1608, avec Jeanne Planque, fille d’Etienne Planque, du lieu de Thouas et de Jeanne Souliers sa veuve ; dans cet acte il est qualifié messire Daniel Verdelhan, fils de feu Pierre Verdelhan, habitans au lieu de Thouas, paroisse de Saint-Germain de Calberte, au diocèse de Mende, et il est dit que ce mariage devait être célébré en l’église prétendue réformée. Les enfans qui en naquîrent furent :

Nés depuis le testament de leur père, et avant le premier codicille qu’il fit, par lequel il leur légua la somme de 1000 liv. à chacun.

Nommées dans le testament de leur père et vivantes encore alors, sans alliance.

Batardes.

A chacune desquelles leur père légua pour le tems où elles se marieraient la somme de 120 l., qu’il réduisit depuis à 100 liv., par son premier codicille, à cause des enfants qu’il avait eus depuis son testament.

VIII. Noble Pierre Verdelhan, seigneur des Molles de Thouas et de la Bessede, encore mineur lors du testament de son père, reçut une assignation le 10 septembre 1688, pour rendre à l’évêque de Mende, comte de Gévaudan, les foi, hommage et serment de fidélité des terres fiefs, seigneuries et biens nobles, qu’il tenait en fief dudit seigneur évêque ; il ne vivait plus lors du contrat de mariage de Daniel de Verdelhan, son fils, qu’il eut de son mariage avec demoiselle Anne du Mas.

IX. Daniel Verdelhan, seigneur des Molles de Thouas, de la Bessede, et co-seigneur de St-Germain de Calberte, docteur en droit, et avocat au parlement de Toulouse, épousa, par contrat du 17 novembre 1707, demoiselle Dianne de Teule des Camboux, fille d’Henry Teule, maire de Saint-Etienne de Valfrancisque, et de demoiselle Lurèce de Cabiron, elle mourût agée d’environ 42 ans, et fut enterrée le 14 février 1730, dans la chapelle de l’église de Saint-Germain de Calberte, fondée par son mari ; et ledit seigneur des Molles mourut le 16 août 1742, ayant eu de son mariage les enfants qui suivent :

X. Noble Pierre Jacques Verdelhan des Molles, seigneur des Molles, de la Garde, de Thouas, du Poujol, de la Bessede, et co-seigneur de St-Germain de Calberte, avocat au parlement de Toulouse, né le 11 décembre 1708, épousa, par contrat du 10 novembre 1733, demoiselle Marguerite Canonge, fille de Jean Canonge et de demoiselle Jeanne Vellay, et fut marié en face d’église, le 7 janvier 1734. Ledit seigneur des Molles acquit en 1740 le fief de la Garde, et étant comparu le 9 janvier 1742, devant le juge au bailliage de Saint-Etienne de Valfrancisque, sénéchaussée de Nismes, « pour faire apparoir par acte de notoriété publique, que la maison de la Combe de Thouas, paroisse de Saint-Germain de Calberte, dépendante dudit Balhage et juridiction, appartenait et était habitée par feu Pierre Verdelhan, seigneur des Molles, grand-père dudit Pierre Jacques, qu’elle fût brûlée par les fanatiques, en l’année 1705, avec les papiers et titres qui étaient dedans, et qu’en outre les auteurs dudit sieur Pierre Verdelhan, et après lui Daniel, Pierre, Jacques Verdelhan, seigneur des Molles ; ses fils et petits-fils avaient vécu noblement depuis un temps immémorial, et possédé dans ce pays les fiefs des Molles, la Bécéde, Thouas, Fabregues, Merveillac, Sarremejane ; et autres, la plus grande partie desquels étaient possédés par lesdits Verdelhan, avec toute justice, et que le dit Pierre Jacques Verdelhan, en jouissait, et outre ceux-la, de plusieurs autres ». Fit requérir ce juge de vouloir sur ce ouir plusieurs témoins, qui ayant été choisis dans le corps de la noblesse, attestèrent unanimement les faits ci-dessus ; de plus, que le sieur Pierre Jacques Verdelhan, tant lui que le dit sieur Daniel son père, avaient acquis plusieurs autres fiefs, et notamment qu’ils étaient co-seigneurs du lieu, et paroisse de Saint-Germain de Calberte, etc. Il mourut à Toulouse, en 1752, et de son mariage avec dame Marguerite Canonge, morte le 21 avril 1749, âgée de 39 ans, et inhumée dans la chapelle du Saint-Sacrement de l’église paroissiale de Saint-Germain de Calberte, sont issus les enfans qui suivent :

TROISIÈME BRANCHE.

Seigneurs des Fourniels.

VI. Reymond Verdelhan, du mas de Frepestel dans la paroisse de Saint-Germain de Calberte ( dont on observe que les seigneurs des Molles sont co-seigneurs ) devait être fils de Pierre Verdelhan, frère d’Antoine Verdelhan, seigneur de Merveillac, auteur du cinquième degré de la branche aînée ; Jean Verdelhan, seigneur des Fourniels, fils dudit Reymond, étant qualifié cousin germain de Daniel Verdelhan, seigneur de Thouas, que l’on présume, avec toute vraisemblance, être petit-fils dudit Antoine Verdelhan, seigneur de Merveillac, par les fortes raisons que l’on en a données à l’article du sixième degré de la branche des seigneurs des Molles. Reymond Verdelhan que l’on trouve nommé dans un acte du 3 février 1572, fit son testament, le 30 janvier 1611, et mourut avant le 30 septembre 1612. De son mariage avec Jeanne Reymond, morte aussi avant le 28 mai 1617, et qui était sœur de noble Jean Reymond, seigneur de Mazelet, naquirent, entr’autres enfants :

Ils demeuraient tous quatre à Saint-Germain de Calberte, et transigèrent, le 28 mai 1617, par acte passé en présence de nobles Jean et Jacques Reymond, père et fils, seigneurs de Mazelet, au sujet de la succession de leur frère ;

VII. Jean Verdelhan, seigneur des Fourniels, s’établit à Saint-Etienne de Valfrancisque ; il est nommé, comme on vient de le dire ci-dessus, dans la transaction de 1617, dans laquelle il déclare qu’il jouissait des biens qui lui avaient été laissés par Louis Verdelhan, son arrière oncle, et épousa, par contrat du 30 septembre 1612, demoiselle Françoise de Sabatier, fille de François Sabatier, seigneur de Soleirol, et de demoiselle Françoise de Valette. En faveur de ce mariage, noble Jean Reymond, seigneur de Mazelet, oncle audit Jean Verdelhan, lui fit don de la censive, droits de directe seigneurie, juridiction, haute moyenne et basse mère mixte et impère, qui lui appartenait sur le masage des Fourniels, paroisse de Saint-Germain de Calberte ; il ne vivait plus le 7 février 1630, suivant un acte de ce jour, dans lequel est énoncé le testament qu’il fit, le 8 avril 1621, par lequel il déclara que sa femme était alors enceinte, et qu’il en avait déjà eu pour enfans :

VIII. Noble Pierre Verdelhan, écuyer, seigneur des Fourniels, demeurant aussi à Saint-Etienne de Valfrancisque, et faisant profession de la religion prétendue réformée, était encore mineur, lors du testament de son père, qui lui fit don de la somme de 400 livres, payable quand il aurait atteint l’âge de vingt-cinq ans. Il est nommé Pierre Verdelhan, écuyer, seigneur des Fourniels, dans une quittance qu’il donna le 14 septembre 1648, à Antoine du Noguier, écuyer, seigneur des Molles, paraît encore sous les noms et qualités de Pierre Verdelhan, écuyer, seigneur des Fourniels, dans une reconnaissance féodale qu’on lui donna le 23 septembre suivant, comme ayant droit et cause de feu noble Jean de Reymond, seigneur de Mazelet, savoir d’une pièce de terre assise au mas des Fourniels, appelée la Redonnelle étant sous sa directe seigneurie et juridiction haute moyenne et basse, mère mixte et impère, et vivait encore le 12 août 1659, date d’un accord qu’il fit avec Jean du Puy, son beau-frère, dans lequel acte il prend la qualité de noble Pierre de Verdelhian, sieur des Fourniels, fils de jeu Jean Verdelhian des Fourniels et de feue demoiselle Françoise Sabatier ; de son mariage accordé, par contrat postnuptial, du 27 mars 1652, avec demoiselle Lucrèce de Valmalette qu’il avait épousée en face de l’église, le 2 juin 1649, fille de Luc de Valmalette, écuyer, et de demoiselle Françoise de Belcastel. Il eut, entr’autres enfants, ceux qui suivent :

IX. Noble Jacques Verdelhan, écuyer, seigneur des Fourniels, capitaine de cavalerie, demeurant, comme son père, à Saint-Etienne de Valfrancisque, né le 21 juillet 1649, était lieutenant de cavalerie dans le régiment de Crillon, le 12 mars 1688 ; dans celui de Noailles, le 28 novembre 1694, et servait encore, en la même qualité, dans le régiment de Duclos, lorsqu’il épousa, par contrat du 25 octobre 1698 ( ce régiment étant alors en quartier dans la ville d’Auvilar ), demoiselle Elisabeth de Beauquesne, fille de messire Antoine de Beauquesne, conseiller-procureur du Roi et de la communauté de ladite ville d’Auvilar, et de demoiselle Marie de Rasse ; est qualifié dans l’extrait baptistaire de son fils aîné, de l’an 1699, capitaine en pied de cavalerie, cependant il ne prenait encore que la qualité de lieutenant de cavalerie dans le régiment du Clos, lorsqu’il fit son testament, le 20 février 1701, étant, dit-il, en état de partir pour aller joindre son régiment. On lui connaît, de son mariage, les enfans dont on va parler.

X. Bernard Verdelhan, écuyer, seigneur des Fourniels, demeurant en la ville de Chantelle-le-Château, en Bourbonnais, né le 14 mars 1714, lieutenant de grenadiers dans le régiment de Beauvaisis, épousa, par contrat du 11 novembre 1754, demoiselle Françoise Artaud, fille de messire Antoine Artaud, seigneur de Champforest, conseiller du Roi, substitut de son procureur en la châtellenie royale de Cbantelle, et de dame Claudine Arnoux ; il a eu de son mariage :

XI. Jacques-Antoine Verdelhan, seigneur des Fourniels, nommé, par le Roi, chevalier de l’ordre royal de la Légion d’Honneur2, etc., etc., né à Chantelle, le 9 mai 1756, président de la chambre du commerce de Bordeaux, membre du conseil-général et du collège électoral du département de la Gironde, etc., a épousé, par contrat du 9 septembre 1785, demoiselle Jeanne-Marie-Adélaïde Daudier, fille de messire Daniel Daudier, conseiller du Roi, et son procureur au bureau des finances de la généralité de Tours ; il a eu de son mariage :

BRANCHE CADETTE

Des Seigneurs des Fourniels.

IX. Annibal Verdelhan des Fourniels (IIe. fils de Pierre Verdelhan, écuyer, seigneur des Fourniels, et de Lucrèce de Valmalette), né le 5 mai 1652, fut marié, le 3 décembre 1696, avec demoiselle Françoise Levieux, âgée d’environ 35 ans, de la ville de Nîmes, fille de Daniel Levieux et de demoiselle Françoise de Clessé. De ce mariage vinrent :

X. Jacques Verdelhan, écuyer, seigneur des Fourniels, de Saint-Nazaire, de Guirans, de Paris, de Merlet, de Gusnianne, de Montanegues, etc., conseiller secrétaire du Roi, maison, couronne de France, et de ses finances en 1748, l’un des fermiers généraux de S.M., conseiller maître d’hôtel ordinaire de la Reine, et ci-devant agent des affaires du Roi de Pologne, duc de Lorraine en France, naquit le 23 février 1697. Pierre Verdelhan, son oncle, lui avait laissé, par son testament, la haute justice qu’il avait au lieu des Fourniels et ses dépendances, tout ainsi que lui et ses auteurs en avaient joui de tout tems ; il est mort à Paris le 7 novembre 1763, et a été inhumé en l’église de Saint-Eustache. De son mariage avec Marie-Madelaine Morin est issue :

Bathilde-Madelaine-Félicité Verdelhan des Fourniels, mariée, par contrat du 28 février 1752, avec haut et puissant seigneur messire Jacques de Moreton, dit le comte de Chabrillant, chevalier, seigneur de Boisson, du mandement d’Alègre de Saint-Jean, centenier, et, du chef de sa femme, seigneur de Saint-Nazaire, de Guizans, de Paris, de Merlet, de Gusnianne, de Montanegues, etc., chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, ci-devant colonel d’un régiment de cavalerie de son nom, et maréchal des camps et armées du Roi.

CINQUIÈME BRANCHE.

Seigneurs de Sarremejane.

II. Etienne Verdelhan, seigneur de Sarremejane, paroisse de Saint-Privat de Vallelongue, au diocèse de Mende, eut cette terre du chef de Tiburge d’Espinasson sa mère ; il était marié avec Agnès de Condoulous3, dès le 16 février 1414, date d’un hommage qu’elle rendit à magnifique et puissant homme Grimoard Grimoard, damoiseau, seigneur de Grisac, de Bellegarde et de la baronnie de Verfeuil, pour plusieurs cens qu’elle tenait de lui en fief franc et honoré et spécialement, de 2 sols tournois, de cens qu’elle percevait avec Etienne Verdelhan, son mari, et Pierre Verdelhan de Marveillac, son frère, sur ce qui était tenu d’eux dans le mas de Fontmarin, pour lesquels ledit Etienne Verdelhan en fit un nouvel hommage noble le 25 mai 1435, audit seigneur Grimoard ; il transigea le 14 mars 1443, avec nobles et discrets hommes ( nobiles et discretos viros ) Pierre et Pierre Verdelhan père et fils, dudit lieu de Merveillac, par laquelle sur ce que ceux-ci disaient que le Mas Blanc ( Mansum Blanchi ), situé au lieu de Merveillac, autrefois acquis par Pierre Verdelhan père desdits Pierre et Etienne leur appartenait en vertu d’une donation précédemment faite par ledit feu Pierre, père desdits frères, comme aussi que le lieu de Sarremejane, et les autres biens que ledit Etienne tenait de Thibous d’Espinasson mère desdits frères, appartenait auxdits père et fils, en vertu de la donation que ladite Thibous avait faite de tous ses biens, à quoi ledit Etienne répondait que ledit Mas Blanc lui appartenait par donation à lui faite par ledit seigneur son père ( per dictum dominum patrem suum ), ratifiée par ledit Pierre son frère, et enfin que la moitié de ceux acquis par ledit feu Pierre leur père, lui appartenait en vertu de son testament : pour terminer tous différens, les parties conviennent que ledit Mas, appelé le Mas Blanc, situé à Merveillac, appartiendrait à l’avenir audit Etienne, sauf la directe seigneurie qui demeurerait auxdits Pierre et fils, avec ce qui était contenu dans une donation faite par ledit feu Pierre et Thibous son épouse, audit Pierre leur fils, et que les cens que perceva1t ledit Etienne au nom de ses enfans, sur le Mas de Fontmarin, appartiendrait auxdits Pierre et fils, sauf audit Etienne la directe seigneurie. Cet acte passé à Sarremejane, en présence de Jacques Verdelhan et autres, outre que cet acte établit trois filiations pour la branche des seigneurs de Merveillac : il prouve de plus, 1°. qu’Etienne, dont il est ici question, possédait la seigneurie de Sarremejane du chef de Tiburge d’Espinasson, sa mère ; et 2°. qu’il avait alors plusieurs enfans ; ledit seigneur de Sarremejane reçut par acte du 29 janvier 1454, passé en présence de Pierre Verdelhan, vraisemblablement son frère, et par autres actes du mois de février de la même année et du 16 des mêmes mois et an, les hommages de Raimond Nogaret, ( Nogareti ), du lieu de Nogaret, François-Philippe, du lieu de Chabannes, et Jean Nogaret, du lieu de Rodilhaire ( de Rodilharia ), savoir de plusieurs biens qu’ils tenaient de lui en emphitéose ; sous sa directe seigneurie à lui advenue de ses antécesseurs ; l’acte de 1443, cité ci-dessus, prouve qu’il avait eu plusieurs enfans ; mais on n’a pu recouvrer aucun acte qui les désigne tous.

III. Pierre Verdelhan, seigneur de Sarremejane, n’est dit dans aucun acte fils d’Etienne ; mais joint au rapport des tems, la possession de la même terre, qu’il ne put avoir que par succession, on a cru devoir le placer ici au IIIe. degré, comme étant vraisemblablement l’un des enfants du seigneur de Sarremejane, auteur du IIe. degré ; il est nommé dans deux actes passés en sa présence, le 24 janvier 1466 et le 7 juin 1467. Il ratifia, par acte du 18 octobre 1468, un échange de quelques terres qui étaient sous sa directe ; et par un autre acte, du 10 septembre 1471, il ratifia encore un échange fait entre noble Antoine de Autun ( de Autumpno ), du lieu de Champclos, paroisse de Sainte-Cécile d’Andorge, et Raymond Chabrier ( Chamberii ), du mas de Villaret, de ladite paroisse, lequel fit reconnaissance, par ce même acte, audit Pierre Verdelhan, d’une pièce de terre située en ladite paroisse, qu’il avait eue par ledit échange, et qui était sous sa directe et seigneurie. Serait ce un de ses fils, nommé Vincent Verdelhan, du mas de Sarremejane, dans un hommage qu’il rendit, le 26 juillet 1513, à l’abbé de Sendras, pour plusieurs biens qu’il tenait sous la directe seigneurie de ladite abbaye.

V. Noble Antoine Verdelhan, seigneur de Sarremejane et de Fabregues, qui, suivant la combinaison d’années par chaque degré, devait être arrière-petit-fils d’Etienne Verdelhan, auteur de la branche des seigneurs de Sarremejane, possédait déjà cette terre de Sarremejane, lors d’une ratification qu’il fit, le 22 mars 1575, d’un échange que Jean Fagès, de la paroisse de Saint-Privat de Vallelongue, avait fait avec messire Anthoine Verdelhan, licencié, seigneur de Marveilhac, de plusieurs terres tenues dudit seigneur de Sarremejane, auquel ledit Jean Fagès donna le même jour une reconnaissance desdites terres, mouvantes de la directe seigneurie et juridiction dudit Sarremejane ; et d’une reconnaissance que lui fit encore, le 24 du même mois, Pierre Hugon, de ladite paroisse de Saint-Privat, d’une pièce de terre qu’il possédait en ladite paroisse, sous la directe et juridiction moyenne et basse dudit seigneur de Sarremejane, en présence de messire Anthoine Verdelhan, seigneur de Marveilhac ; le Ier. acte où l’on trouve qu’il possédait la terre de Fabregues, et une reconnaissance donnée, le 26 juin 1578, à noble Anthoine Verdelhan, ès droits licencié, seigneur de Marveilhac, biens tenant et successeur de noble Pierre Bernard, du lieu de Saint-Christol, par Jaques Malplach, de ladite paroisse de Saint-Privat ; savoir, de plusieurs pièces de terres étant sous sa directe, moyenne, basse, avantage, seigneurie et prétation, il prenait encore la qualité de seigneur de Fabregues, lorsqu’il épousa, par contrat du 4 septembre suivant, Marguerite Durant, veuve en deuxièmes noces de Claude d’Alègre, dit Vielvier, en premières noces, de noble Guillaume de Budos ; par cet acte, il paraît que ledit Anthoine Verdelhan avait été marié en premières noces ; car il déclare qu’il avait alors un fils naturel et légitime appelé Daniel Verdelhan ; Marguerite Durant, de son côté, dit qu’elle avait eu de son premier mariage une fille nommée demoiselle Madelaine de Budos, et ils promettent réciproquement de les marier ensemble, et d’accomplir ce mariage en faveur duquel haut et puissant seigneur messire Jaques de Budos, baron, et depuis vicomte de Portes, baron de Teyrargues, chevalier de l’ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, et lieutenant de cent hommes d’armes de ses ordonnances, constitue en dot à ladite demoiselle Madelaine de Budos, sa nièce, pour tous droits paternels, la somme de 266 écus et deux tiers d’écus d’or, et ledit Anthoine Verdelhan donne audit Daniel, son fils, la moitié de tous ses biens, se réservant l’autre moitié pour légitimer ses autres enfants, nés et à naître, et de plus tous les droits seigneuriaux qui étaient dus au seigneur, baron du Roure et de Grisac, duquel il tenait en juridiction directe.

VI. Daniel Verdelhan, écuyer, seigneur de Fabregues ( l’un des enfants d’Anthoine Verdelhan, dont on vient de parler ), demeurait au lieu de Sarremejane, et reconnut conjointement avec son père comme successeur de feu Etienne Verdelhan ( auteur de cette branche des seigneurs de Sarremejane ), par acte du 27 mars 1524, tenir à fief franc et honorable, de haut et puissant seigneur noble Antoine de Grimoard, écuyer, seigneur et baron de Grisac, de Bellegarde, etc., plusieurs pièces de terre, dont une confrontait avec Pierre Verdelhan, et aussi plusieurs censives, ainsi que la juridiction qu’ils avaient dans leurs fiefs et possessions ; Daniel Verdelhan fit encore hommage, comme successeur et bien tenant d’Etienne Verdelhan, tant en son nom que comme fils et donataire de son père, le 18 septembre 1590, à haut ét puissant seigneur messire Jacques de Budos, vicomte de Portes, chevalier de l’ordre du Roi, savoir, d’un sol de censives, avec droit de directe ; prétation qu’il avait à prendre annuellement sur certains habitants du mas de Terondel et de Leirolle, pour les fiefs mouvants de sa directe, avec la seigneurie qu’il disait avoir sur lesdits fiefs, le tout assis dans la paroisse de Saint-Frezal de Ventalon, suivant les hommages faits par ses prédécesseurs, aux prédécesseurs dudit seigneur de Portes ; on a vu, à l’article de son père, qu’en 1578, il était sur le point d’épouser demoiselle Madelaine de Budos, fille de noble Guillaume de Budos, et de Marguerite Durant, sa belle-mère, mais on ne sait si ce mariage eût lieu.

Armes : écartelé, au premier de sable, à une étoile d’argent ; au deuxième d’azur, à trois coquilles d’or, posées 2 et 1 ; au troisième d’azur, à un lion d’or ; et au quatrième de gueules, à six besants d’argent, posés 3 2 et 1.


  1. Ce nom est écrit dans les titres de diverses manières ; on y lit Verdallian, de Verdeillan, de Verdeilhan, Verdelhain, de Verdelhan, Verdelhian, de Verdelhian, Verdelian, Verdelihan, Verdellan et Verdilhan, mais plus communément, et presque toujours VERDELHAN ; aussi les deux branches s’accordent-elles pour l’orthographier ainsi. 

  2. Sa Majesté a aussi accordé à M. Verdelhan des Fourniels, en récompense de ses bons et loyaux services, des lettres patentes, le 4 mai 1816, qui le confirment dans son ancienne noblesse ; lesquelles portent en substance :

    « Sur la présentation qui nous a été faite par notre garde des sceaux, des conclusions de notre commissaire, faisant, près de la commission du sceau, fonction de ministère public, et de l’avis de ladite commission, tendant à la délivrance desdites lettres recognitives, nous avons, de notre grâce spéciale, pleine puissance et autorité royale, reconnu et confirmé, et par ces présentes signées de notre main, reconnaissons et confirmons ledit sieur Jacques-Antoine Verdelhan des Fourniels, chevalier de l’ordre royal de la Légion d’Honneur, président de la chambre du commerce de Bordeaux, membre du conseil général et du collège électoral du département de la Gironde, vice-président de l’administration des hospices de Bordeaux, président de canton du deuxième arrondissement de ladite ville, né à Chantelle, département de l’Allier, le neuf mai 1756, dans la possession et jouissance de la noblesse dont ses ancêtres ont été décorés ; voulons qu’il soit censé et réputé noble, tant en jugement que dehors, ensemble ses enfants, postérité et descendants mâles et femelles, nés et à naître en légitimé mariage ; que comme tels, ils puissent prendre en tous lieux, actes et contrats, la qualité d’écuyer, et jouir des rangs et honneurs réservés à la noblesse, et qu’ils soient inscrits en cette qualité aux registre de la commission du sceau. Permettons audit sieur des Fourniels et à ses enfants, postérité et descendants, de porter en tous lieux les armoiries timbrées telles quelles sont figurées et coloriées aux présentes, et qui sont : Ecartelé ; au premier de sable, à une étoile d’argent ; au deuxième d’azur, à trois coquilles d’or posées deux et une ; au troisième d’azur, à un lion d’or ; au quatrième de gueules, à six besants d’argent posés trois, deux et un ; l’écu timbré d’un casque taré de profil, orné de ses lambrequins. » 

  3. On observe que son père avait épousé aussi une Agnès de Condoulous, suivant l’acte de 1376, cité à son article, page 8.