Généalogie des Verdelhan

La France protestante (Haag)

« La France protestante ou Vies des protestants français qui se sont fait un nom dans l’histoire depuis les premiers temps de la réformation jusqu’à la reconnaissance du principe de la liberté des cultes par l’Assemblée Nationale. »

Auteurs : Eugène et Émile Haag

Édition originale : 1859.

Les Verdelhan dans cet ouvrage

Les frères Haag font allusion aux branches Merveillac et Fourniels dans le tome IX de La France protestante, pages 461 et 462.

Retranscription

VERDELHAN, Verdelian ou Verdilhan, nom d’une famille ancienne et nombreuse, établie dans le Languedoc, la Gascogne et le Bourbonnais. Des différentes branches dont elle se composait, deux au moins, celles de Merveillac et Des Fourniels, embrassèrent les opinions nouvelles.

I. La branche de Merveillac avait pour chef, au milieu du XVIe siècle, Antoine Verdelhan, licencié en droit, qui épousa, en secondes noces, en 1565, Marguerite Paradez et mourut vers 1600, laissant trois fils. André, né du premier lit, continua la branche de Merveillac, qui s’éteignit dans la ligne masculine dès la seconde génération, son petit-fils Jean, n’ayant eu qu’une fille, Marguerite, de son mariage avec Jeanne de Laurens. Le frère puiné d’André, nommé Jacob, sieur de Merveillac, docteur en droit et lieutenant du juge d’Aigues-Mortes, prit pour femme Susanne d’Isarn et mourut avant 1658. Le troisième frère, Pierre, devint la souche de la branche Des Moles. Il laissa 1° Antoine, dont la destinée est inconnue ; — 2° Daniel, sieur de Thouas et de La Bessède, qui épousa Jeanne Planque, et mourut, le 1er sept. 1656, à Toulouse, où il avait été appelé par un procès. Ses enfants furent: 1° Pierre, sieur des Moles, qui se convertit à la révocation avec sa femme Anne Du Mas, et ses enfants, Daniel, sieur des Moles, Jacques, sieur de Valmale, et Jeanne. Leur apostasie attira, dit-on, sur eux la vengeance des Camisards, qui brûlèrent leur maison de Thouas, en 1705; mais nous ferons remarquer qu’Antoine Court ne mentionne pas ce lieu parmi ceux qui furent saccagés par les insurgés. — 2° Daniel ; — 3° Jacques, sieur du Poujol, qui épousa Madeleine Du Cros ; — 4° Jean-Jacques, sieur des Cambons ; — 5° Jacquette ; — 6° Valence ; — 7° Susanne. Tous professaient encore la religion protestante en 1685 (Reg. de l’église de St.-Germ.-de-Calberte) ; mais rien ne prouve qu’ils y restèrent fidèles.

II. La branche des Fourniels fut fondée par Raymond Verdelhan, qui mourut vers 1611, laissant cinq fils de son mariage avec Jeanne Reymond, savoir, Jean, qui suit, Pierre, David, François et Jacques, mort en 1617, sans enfants d’Anne Farelesse. Jean s’établit à Saint-Etienne-de-Valfrancisque. En 1613, il assista à l’assemblée de Lunel. Il était marié depuis un an avec Françoise de Sabattier, fille de François, sieur de Soleirol, et de Françoise de Valette. Ses enfants furent Jean, Pierre et Jeanne, femme de Jean Dupuy, de Saint-Etienne-de-Valfrancisque. Pierre, sieur des Fourniels, épousa, en 1649, Lucrèce de Valmalette, fille de Luc de Valmalette et de Françoise de Belcastel, dont il eut : 1° Jacques, capitaine de cavalerie, né en 1649, qui se convertit ; — 2° Annibal, né en 1652, qui abjura également ; — 3° Pierre, né en 1655, qui se convertit aussi et devint lieutenant du juge de Saint-Etienne de-Valfrancisque ; — 4° Jeanne, femme de Christophe Privat, d’une famille qui a aussi fourni son contingent au refuge. Dans une liste de Réfugiés des Cevennes, nous trouvons les noms de Denis de Privat, sieur des Abrits, et d’Espérance Privat-des-Abrits, femme du pasteur Jean La Porte.